Cet article est un article invité de Marie Lalande, auteur de « Laisse couler ta rivière », et d’Olivier Morel, du site publiersonlivre.fr
L’écriture de mon roman
Lectrice du blog Aproposdecriture, je venais de publier mon livre sur Amazon en auto-édition et j’ai proposé à Marie-Adrienne de vous faire part de mon expérience. Elle a accepté. Encore un immense merci.
Avant cela, mes lectures m’avaient poursuivie et toujours cette idée en tête : devenir un jour écrivain.
Durant un temps, j’ai écrit des romans qui ont tous fini dans un placard après avoir été refusés par différentes maisons d’édition. Bref, le chômage puis la retraite venue, je me suis dit qu’il serait bien de renouer avec la prose. Mais pas n’importe comment.
J’ai d’abord cherché à améliorer mon style.
J’ai navigué pendant plus de 5 ans sur de nombreux sites de conseils en écriture – celui de Marie-Adrienne en tête. J’ai souvent écrit des commentaires signés « Marité ». Aujourd’hui, je publie sous le pseudonyme de Marie Lalande. Mon roman s’appelle Laisse couler ta rivière.
J’ai donc lu et relu les nombreux conseils distillés sur Aproposdecriture. J’ai pris mon temps, fait la chasse :
- aux conjonctions de coordination, pronoms, verbes faibles, longueur de phrases (article du 4 juillet 2018 – Les 10 points à soigner pour améliorer votre style)
- redécouvert les différents styles de dialogue (article du 2 octobre 2013 – Les 10 règles pour écrire un bon dialogue), les règles de ponctuations, les guillemets (article du 18 mai 2016)
- me suis rappelée les conseils pour décrire selon l’expérience des personnages (article du 9 déc 2015 En finir sur les descriptions ennuyeuses),
- écrit avec les 5 sens (article du 25 juillet 2012 )
- .. etc…
Cinq années à surfer sur les conseils jusqu’à ce que je me jette à l’eau. Nul doute qu’à 60 ans (et même un peu plus), j’ai eu ce lot de joies et de désillusions qui jalonnent une vie et qui peuvent inspirer le processus d’écriture.
Les attentats m’ont pour un temps éloignée du roman policier. J’ai eu envie d’écrire un roman sentimental. Un roman d’amour jusqu’à ce que je me souvienne qu’un roman n’existe pas sans conflit. Mon roman est moins rose qu’il n’y paraît. J’ai donc imaginé Mathilde sur le point de marier sa petite-fille. A deux jours de l’événement, elle se souvient de sa jeunesse au rythme des slows qui ont enchanté ou désenchanté ses amours et de cette rupture aux conséquences si dramatiques qu’elle n’ose en parler à sa fille.
Le roman terminé, (deux ans de travail !!! ) j’ai eu la chance de pouvoir le confier à une amie dont le frère est correcteur de manuscrit.
Relu et corrigé, il ne manquait plus qu’à s’occuper de l’édition.
J’avais entendu parler d’Aurélie Valognes qui a publié son premier livre en autoédition sur Amazon et qui a un contrat aujourd’hui avec une maison d’édition parisienne
Je suis allée sur Amazon. Et lorsque j’ai voulu mettre mon roman en ligne, je me suis rendue compte très très vite que je n’y arriverai pas. Je n’ai rien compris.
Moi et l’informatique : deux mondes
J’ai commencé à m’intéresser aux autres sites : lulu.com, et d’autres encore. J’hésitais toujours.
En faisant des recherches, je suis tombée sur le site d’Olivier Morel publiersonlivre.fr.
Son « CV » m’a plu. J’ai fait appel à lui. Il était aussi le moins cher.
Je lui ai passé commande de deux packs :
Le premier concernait la mise en ligne du roman, la conception, de la couverture. Rien à dire. Monsieur Morel m’a proposé plusieurs projets dans un laps de temps plutôt réduit et ses propositions de maquettes professionnellement très soignées. Sans lui, je n’aurais jamais su mettre en ligne mon roman, encore moins concevoir une couverture. Écrire un roman est une chose, le concevoir sous forme de produit destiné à la commercialisation en est une autre
Le second pack vise à booster la commercialisation du roman. Elle débute. Sur ses conseils, j’ai crée ma page Facebook. Pas simple d’approcher la bête (Facebook…!!!) . Nous n’en sommes pas encore au stade des embrassades, ni du flirt. Je l’approche timidement, de peur de commettre des impairs. Je courtise mon bel inconnu avec des yeux de biche. Je n’ai pas encore accepté de lui céder une partie de mes nuits. Cela viendra-t-il ? L’avenir me le dira.
Sur les conseils d’Olivier Morel, j’approche les groupes de lecture.
Il m’a d’ailleurs fourni une liste importante de blogueurs littéraires avec leurs spécialités. J’ai réussi à proposer mon roman à Nathalie du groupe de lecture « Nos plus belles lectures ».
La première critique est tombée.
« Bonjour à tous, je viens de terminer Laisse couler ta rivière de Marie Lalande et je vous livre mon ressenti.
J’ai beaucoup aimé cette belle histoire de vie et d’amour. Mathilde nous raconte son histoire à l’aube du mariage de sa petite-fille. Elle se laisse emporter dans ses souvenirs nous contant ses premiers émois, ses déceptions amoureuses, les trahisons d’êtres chers et sa passion pour son métier d’étalagiste. Un roman très bien écrit, de jolies descriptions, des références musicales qui jalonnent certains passages et de nombreux personnages attachants. Des rencontres enrichissantes qui permettent à Mathilde d’avancer dans la vie, des leçons de vie souvent tristes, mais qui apportent des éclaircies et une très jolie phrase comme un hymne de vie : « Laisse couler ta rivière et puisse la vie te donner encore le goût d’aimer et de t’émerveiller ». Puisse ce retour vous donner envie de lire ce roman rempli d’amour et d’optimisme, car ne dit-on pas qu’après la pluie vient le beau temps ? ».
Le reste est à venir… Mais vous savez quoi ? Un roman, c’est comme un amant : il vous regarde, vous épie, vous suggère des personnages, vous prend dans ses bras, vous réveille la nuit pour vous suggérer une idée, une phrase, vous secoue quand vous ne croyez plus en vous, vous adore quand vous pensez avoir écrit la plus belle phrase du monde. Sa présence vous guide. « Ses prunelles captent cette jolie couleur qui oscille entre ce bleu et ce gris et qui nappe parfois nos lacs à l’heure où la vie s’éveille, forgée d’hiers[1] et de demains. » – extrait du roman -, mais pourquoi pas ne pas l’attribuer à cet amour sans fin de l’écriture et d’imaginer une muse et son regard si bienveillant ? Et quand vous croyez en avoir fini avec cet amant, il vous réveille la nuit pour vous dire que si vous l’avez aimé, d’autres devraient avoir la chance de le croiser, le tenir entre ses doigts, le feuilleter, le lire, le poser, puis le reprendre.
Je me permets de porter à votre connaissance ce lien Amazon :
https://www.amazon.fr/Laisse-couler-rivi%C3%A8re-Marie-Lalande-ebook/dp/B07QX7WPP6/ref=sr_1_1?
[1]Hier est invariable. L’emploi du pluriel est volontaire.
Témoignage d’Olivier Morel :
Marie Lalande m’a contacté, comme beaucoup d’autres auteurs, pour réaliser son rêve : publier son livre de manière professionnelle, et trouver des lecteurs. C’est avec plaisir et passion que je l’ai accompagnée tout au long de son parcours :
- création de la couverture,
- mise en page,
- publication en e-book et en livre Broché
- promotion du livre.
L’auto-édition apporte la liberté et l’autonomie qui manquait dans les circuits traditionnels de l’édition. Elle permet de publier et diffuser son livre sur les librairies en ligne, au format papier et au format numérique, sans avoir de stocks (impression à la demande) et en un temps record. Le livre est généralement en vente en quelques jours.
Dans la jungle des solutions (compte d’éditeur, compte d’auteur, plateformes d’auto-édition, services d’auto-édition …), il est important d’avoir des repères. Beaucoup d’auteurs sont frustrés par le faible niveau de ventes de leur livre.
Qui dit facilités, dit aussi obligations : l’auteur en auto-édition doit se faire connaître, car personne ne l’attend. Indépendant, il doit créer sa notoriété. Je répète souvent aux auteurs qu’il faut « passer autant de temps à promouvoir qu’à écrire ». Cela leur fait un peu peur, c’est pourtant essentiel.
Il faut construire sa posture d’auteur, identifier clairement le genre littéraire où l’on écrit, et savoir comment trouver les lecteurs qui correspondent à ce genre. Il ne sert à rien de déployer des efforts immenses sur Facebook, si la communauté ciblée est mauvaise.
L’auto-édition a de beaux jours devant elle, et chaque auteur a ses motivations : certains veulent vendre 1000 livres, d’autres veulent s’accomplir et avoir des retours de lecteurs pour progresser dans l’écriture. Dans tous les cas, il s’agit d’un projet accomplissant.
Entre les blogs d’écriture et notre blog sur la publication, il n’y a qu’un pas, et je remercie Marie-Adrienne de nous permettre de présenter l’auto-édition, par ceux qui la vivent.
Mon petit mot :
cet article est intéressant.
On ne peut pas toujours tout faire seul. Se faire aider fait souvent gagner beaucoup de temps, évite de grosses erreurs et de nombreuses désillusions.
À vos succès d’écriture…
Bonjour à tous,
article instructif, même si je suis à des années lumières de l’édition, auto-édition puisque je n’en suis qu’au stade de plan depuis cinq ans ! Je trouve très bien de ne pas passer par Amazon (qui soit-dit en passant pollue la planète!). D’ailleurs, si je puis me permettre, j’achète les livres conseillés par Marie-adrienne sur d’autres sites qu’Amazone (la librairie.com).
Merci en tout cas pour ce témoignage, Bravo ! Je note le lien d’Olivier Morel
Bonjour Nathalie
Merci d’avoir trouvé mon témoignage et celui de Monsieur Morel instructifs.
Lorsque j’écrivais des romans policiers et que je les envoyais aux maisons d’éditions, ils étaient refusés. J’ai tenté une autre voie .Amazon permet à des écrivains d’exister. D’autres raisons m’ont poussée à le faire . A supposer qu’une maison d’édition accepte de m’éditer, je suis bien trop timide pour aller parler de mon livre sur un plateau par ex. Ce qui ne veut pas dire que je changerai d’avis un jour.
Une de vos phrases a retenu mon attention. Depuis cinq ans, vous êtes au stade du plan.
Elisabeth Georges dans son livre « mes secrets d’écrivain » , a raconté comment elle détaille chaque chapitre de son livre avant de passer à l’écriture.Pendant des années, je l’ai enviée de savoir faire une telle chose alors que je n’y parvenais pas. Un beau jour, j’ai envoyé valdinguer les plans et les fiches personnages qu’on retrouve souvent sur les blogs. Des fiches personnages où on décrit la couleur des yeux , les cheveux, ses habitudes, ses tics, sa profession, sa parenté ect… Tout cela m’ennuyait. Ces détails me sont venus au fil de l’écriture. Je les ai conçus après. La description de Flora Durieux ( personnage secondaire) m’est venue en écrivant et je l’ai travaillée et retravaillée ( une fois le premier jet terminé) avant d’arriver à ceci : Ses doigts d’aigle enserrent sa canne, se crispent sur sa proie, bien décidés à ne pas la lâcher. Ils paraissent à eux seuls cristalliser ses dernières forces de condor. Mais sa main tremble, sa voix chevrote et son cou maigri, tendu et frêle, évoque plutôt un oisillon en attente de becquée.
J’ai donc adopté une autre méthode ( je ne prétends absolument pas être la meilleure. Je vous livre seulement la mienne) : Je suis d’abord partie d’une idée, que j’ai ensuite développée. Puisse-t-elle éventuellement vous aider !
Voici l’idée.
Mon histoire concerne une femme septuagénaire. Elle s’apprête à marier sa petite-fille. Elle se souvient de sa jeunesse et de ses amours contrariées et de cette rupture aux conséquences si dramatiques qu’elle n’ose en parler à sa fille.
Voici la suite :
Je m’appelle Mathilde. Je viens de passer mon brevet d’étalagiste décoratrice. Je n’ai plus de petit ami, depuis un an, ce qui fait le désespoir de ma mère. Le dernier en date m’a plaquée pendant qu’il effectuait son service militaire en Lorraine et qu’il s’est trouvé une fille originaire de là-bas. ( …). Je viens d’obtenir un rendez-vous avec Madame Vernon, créatrice de mariées. Son atelier se trouve sur les terres de la Maison du Canal et Mme Vernon désire ouvrir un pas de porte sur Carcassonne. Je connais très bien La Maison du Canal qui appartient aux Durieux. (…). Ma mère a tout de suite succombé au charme de cet endroit si calme, si bien qu’elle ne refuse jamais une invitation de Flora et Denis Durieux. ( …)C’est grâce à ma mère et à Mme Durieux ( devenue veuve) si j’obtiens un RDV avec Mme Vernon, la créatrice de robe de mariées. Ect… ect… De qui vais-je tomber amoureuse ? Comment l’ai-je rencontré ? Pourquoi cette rupture ? Comment m’en suis-je sortie ? Ai-je été heureuse…. ( le synopsis doit faire une dizaine de pages). Je suis allée jusqu’au bout de l’histoire .
Ensuite, j’ai transformé l’histoire en intrigue sans jamais oublier l’idée principale : ses amours contrariées et de cette rupture aux conséquences si dramatiques qu’elle n’ose en parler à sa fille..
J’ai cru comprendre que l’histoire n’est que la suite chronologique des événements, l’intrigue est l’art de la raconter en distillant les éléments. ( Marie-Adrienne me corrigera). En d’autres termes, j’ai semé çà et là les éléments jusqu’au but final.
Et plus j’avançais dans l’écriture, plus des idées supplémentaires me venaient… Tous les éléments cités ci-dessus ne sont pas dans le même chapitre. Ils sont parsemés ci et là et pas forcément dans leur ordre chronologique.
Si cela peut vous aider …
Je vous souhaite bonne chance dans votre écriture. Ne prenez pas mon attitude comme une attitude prétentieuse de ma part. J’ai vécu ce que vous vivez.
Marie Lalande
Bonjour
Perso j’aime bien la méthode d’Elisabeth George. Mais je peux comprendre qu’elle ne convienne pas à tous. Cette grosse préparation a le mérite de sécuriser et montrer où aller. Après, rien n’est rigide. Les fiches personnages sont à connaitre et à S’APPROPRIER. Pourquoi tant les détailler ? Pour la seule et bonne raison que les détails obligent à se concentrer sur un sujet. Ici, le ou les personnages. Trop de personnes se lancent dans l’écriture d’un roman avec insuffisamment de matière, de travail, de réflexion.
Je pense que dans toutes choses, il faut connaitre les méthodes et trouver celle qui sera le mieux adapter à ses objectifs, sa personnalité…
Pour le reste, les écrivains oublient trop souvent qu’il faut avoir plusieurs casquettes. J’en ai rencontré souvent dans les salons du livre dans lesquels j’étais invitée pour mon activité de biographe. Des auteurs connus et d’autres beaucoup moins. Des auteurs édités et d’autres autoédités. Certains restaient l’après-midi entier assis à leur table devant leurs piles de bouquins, la tête baissée, les yeux sur l’écran du smartphone ou autres alors qu’ils venaient là pour faire la promotion de leur livre… et à la fin du salon, ils se plaignaient de n’avoir vendu qu’un ou deux livres.
Aujourd’hui, l’écrivain doit écrire, mais aussi s’occuper de la promotion de son livre, en gros mouiller la chemise pour se faire connaitre et faire découvrir son écriture.
Autrefois, on envoyait son roman à un éditeur. S’il acceptait d’éditer, on lui remettait le « bébé » et il faisait son boulot de promotion et autres.
Mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui vu la quantité de l’offre, il faut recourir aux nouveaux moyens de promotion. Réseaux sociaux, site d’auteur, videos… mais pas seulement. Il existe de nombreux salons du livre et le présentiel est une bonne expérience. Car en allant à la rencontre de son lectorat, vous aurez des retours, et vous aurez plus de critiques et plus vous améliorerez votre écriture.
Alors Marie Lalande, pas de timidité. Il faut foncer ! Salon du livre, librairies, plateau, interview, article, tout doit servir à la promotion de votre livre. Un lectorat se construit. Ceux qui ont réussi dans l’auto édition n’ont pas ménagé leur peine pour se faire connaitre.
Bon courage
Bonjour Marie-Adrienne
En 2 mois, j’ai approché maire, coiffeuse, libraire, réussi à proposer mon livre à un blog de lecture qui m’a accordé 5 étoiles, contacté la presse régionale ( mais il faut payer pour un article ) , ouvert une page facebook, squatté le compte facebook de mon mari, écrit des articles pour olivier Morel, pour vous, suis allée dans un salon du livre régional ( il était trop tard pour m’y inscrire. Plus de place ) … tout cela en passant beaucoup de temps sur les sites de locations immobilières, car je cherche un logement. Les priorités s’imposent et ne sont pas forcément celles que l’on voudrait choisir en premier. J’ai même osé écrire à Paris Match ( cité pour une raison bien précise dans le roman ).
Merci beaucoup pour vos encouragements. Cela me touche. Promouvoir est aussi un métier. Il s’apprend. On ne peut pas être performante du jour au lendemain lorsque l’on n’a jamais fait cela. En tout cas, je vous renouvelle mes vifs remerciements pour l’article. Bonne journée.
Marie Lalande
Bonjour merci pour votre témoignage instructive et motivante
Je suis l’auteur du livre « Commencer le Piano après 60 ans c’est possible » qui encourage et invite celles et ceux qui en ont toujours rêvé, de s’y mettre. https://agnes-forestel.org/ Parallèlement j’ai rédigé « Je réussis au Piano » une méthode de Piano accessible à tous les débutants quelque soit leur âge. On y apprend à maîtriser toutes les bases du solfège et du Piano de façon dynamique et constructive. Une méthode complètement innovante qui n’a rien avec à voir avec ce qui se fait d’habitude. Elle fait ses preuves sur des milliers de personnes qui se croyaient « non douées » ou « manquant de « sens du rythme ». J’ai opté pour l’auto-édition et réussi à me faire connaitre par mes propres moyens mais c’est beaucoup d’investissement personnel, et il faut inventer de nouvelles approches tous les jours. Par contre j’ai renoncé aux réseaux sociaux qui prend trop de temps. Si vous souhaitez assurer ma promotion sur fb, instagram etc n’hésitez pas à ma contacter par mon site, j’étudierai votre proposition.
Agnès forestel