Céline, qui a suscité à la fois le plus d’engouement et d’indignation, reste un écrivain majeur de la première moitié du XXe siècle.
À propos de Louis-Ferdinand Céline
Louis Ferdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand Céline est né le 27 mai 1894 à Courbevoie. Il meurt suite à une hémorragie cérébrale à son domicile de Meudon le 1er juillet 1961. Il est inhumé au cimetière de Meudon ; le pavillon qu’il occupait brûlera en mai 1968, détruisant alors ses lettres et manuscrits.
Il est l’un des écrivains français les plus traduits et diffusés dans le monde, après Marcel Proust. Son œuvre est toutefois l’objet régulier de polémiques violentes, en raison de son antisémitisme haineux. Toutefois, son écriture particulière, son réalisme et son style en ont fait un écrivain très important.
À propos de Voyage au bout de la nuit
Le roman se divise en deux grandes parties. De façon très simpliste, la première relate les errances et les égarements de Bardamu, le narrateur, à travers le monde, et la seconde sa carrière de médecin à son retour à Paris. Céline s’inspire clairement de son expérience personnelle au travers de son personnage principal Ferdinand Bardamu.
Le roman est surtout connu pour son style imité de la langue parlée et de l’argot. Le vocabulaire cru, agressif et populaire tranchait du style rédactionnel des autres œuvres de la même époque. Pas étonnant qu’il ait suscité le scandale.
Par ailleurs, le langage parlé côtoie le plus-que-parfait du subjonctif dans une langue extrêmement précise. L’utilisation de la langue parlée n’était donc en rien un relâchement, mais juste une apparence de relâchement. Argot et plus-que-parfait du subjonctif se côtoient parfois dans une même phrase.
Je ne m’étale pas davantage. Certains ont écrit des thèses sur le style du Voyage au bout de la nuit… La littérature autour de Louis-Ferdinand Céline ne manque pas. Mais si vous n’avez pas lu Voyage au bout de la nuit, je vous conseille juste de le lire.
Ma surprise du jour….
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Voyage au bout de la nuit (PDF)
Je vous laisse maintenant découvrir la vidéo (46’23). Il s’agit du 127e épisode de la série « Un siècle d’écrivain » diffusée sur France, 3 le 21 janvier 1998.
À vos succès d’écriture…
Merci pour cet article intéressant. Mais, à la 3ème ligne du 2ème paragraphe qui suit l’intertitre « A propos de voyage au bout de la nuit », il eût été préférable d’écrire « Pas étonnant qu’il ait suscité le scandale » plutôt que « …qu’il est… ».
Tout comme l’intertitre, qui cite le titre d’un roman, aurait dû être orthographié comme suit : « A propos de Voyage au bout de la nuit » (avec un V majuscule). Sinon on peut penser que l’on va parler d’un voyage et non d’un ouvrage… Bien cordialement. Hercé.
Bonjour
Ouf ! Vous avez raison. Merci, c’est rectifié.
Cordialement
Merci Marie Adrienne de nous avoir fait retrouver Bernard Rapp excellent journaliste et homme de lettres, mort prématurément emporté par la maladie. C’était le 147e épisode de cette émission » un siècle d’écrivains ». Pour Céline,je suis plus dubitative. Le style n’excuse pas tout, il a les mains pleines de sang, comme lady Macbeth et il se prétend pacifiste ! Sa désespérance annonce déjà la civilisation de la déprime,celle que prétend combattre le terrorisme !Il fut malheureux,pas une raison d’en faire une esthétique de vie!
Bonjour
Oui, je sais tout cela mais il n’en reste pas moins ce livre « Voyage au bout de la nuit ». Je ne m’attache pas au reste.
Bien à vous
Bonjour.
Cet articule a suscité deux commentaires dont la teneur est pour le moins inhabituelle. D’abord, on vous signale les coquilles de l’article, puis on critique Céline pour ce qu’il a été, en tant qu’homme, oubliant que l’objet de votre article est son chef-d’oeuvre « Voyage au bout de la nuit ». Qu’importe ce qu’il a dit et fait de son vivant? L’homme est passé, l’écrivain reste. Visiblement, vous avez eu affaire à des spécialistes en grammaire et littérature. Pour revenir à « Voyage au bout de la nuit », que j’ai lu il y a longtemps déjà, je dois dire que je n’ai pas oublié la description magistrale de New-York.
Céline est un immense écrivain et, je rejoins le dernier commentaire, l’homme d’après le voyage, c’est une chose, sa fluidité et son génie s’en est une autre. Quel dommage de le boycotter pour des histoires politiques ! Personnellement, en tant qu’écrivain, je ne peux que saluer un auteur qui a cassé tous les codes et à qui je n’arriverai jamais à la cheville.