Livre Paris s’est terminé (24 au 27 mars) il y a peu et je souhaitais partager quelques informations…
Cette année, Livre Paris a poursuivi son tour du monde de la littérature, commencé en 1988, en accueillant le Maroc en pays invité d’honneur.
Pour la première fois depuis sa création, le Salon a mis en avant la culture d’un pays du monde arabe.
34 auteurs marocains ont été invités à l’évènement :
Mohamed Bennis, Lamia Berrada, Berca Bouthaina Azami, Bahaa Trabelsi, Mahi Binebine, Mohamed Nedali, Hassan Nejmi, Mohamed El Achâari, Mohamed Tozy Youssef, Amine Elalamy, Reda Dalil, Abdelfettah Kilito, Mohamed Loakira, Halima Hamdane, Youssef Fadel, Asma Lamrabet, Zakia Daoud, Leila Slimani, Tahar Ben Jelloun, Abdelatif Laabi, Kaoutar Harchi, Kebir Mustapha, Ammi Ali Benmakhlouf, Mohamed Berrada, Rachid Benzine, Abdellah Taïa, Mohamed Hmoudane, Fouad Laroui, Maï‐do Hamisultane Lahlou, Maria Guessous, Zakia Iraqui Sinaceur, Tarik Bakari, Ahmed Assid et Siham Bouhlal.
Les abonnés marocains d’Aproposdecriture pourront peut-être nous conseiller quelques auteurs…. Je n’en connais que quelques-uns.
Cette liste d’invités à Livres Paris n’a pas fait l’unanimité et Ghita El Khayat, psychiatre marocaine, anthropologue et auteure d’une trentaine d’ouvrages, s’est insurgée violemment. Elle déplore l’absence de nombreux auteurs notamment Ahmed Marzouki, auteur de Tazmamart, cellule 10. Tazmamart est un bagne, une prison secrète. Le livre d’Ahmed Marzouki s’est vendu a vendu plus de 100.000 exemplaires, un cas inédit au Maroc. Il vient d’être traduit en italien.
Alors bien sûr, il m’est difficile de me prononcer sur le choix de cette liste mais puisque qu’Ahmed Marzouki n’a pas été invité à Livre Paris…
Parlons de lui et de son livre:
Tazmamart, Cellule 10
Sous-officier de l’armée marocaine impliqué dans le putsch manqué de Skhirat, en 1971, contre le roi Hassan II, Ahmed Marzouki y livre un témoignage accablant sur ses dix-huit années d’incarcération dans le tristement célèbre bagne de Tazmamart.
Avec l’aide du journaliste Ignace Dalle, Ahmed Marzouki évoque les circonstances des deux tentatives de putsch de 1971 et 1972, leurs protagonistes, leur impréparation, leur échec, la condamnation par les tribunaux militaires des 58 comparses entraînés dans cette aventure à des peines de prison en principe courtes – 3 ans dans son cas – mais 18 ans en réalité.
Ahmed Marzouki décrit avec précision les conditions inhumaines de détention à Tazmamart, la corruption de quelques gardiens grâce à laquelle certains condamnés ont réussi à survivre.
À sa sortie du bagne (grâce à la pression internationale), l’enfer continue. Ahmed Marzouki fait l’objet de surveillance policière, de manœuvres d’intimidation et d’enlèvements.
Un document poignant à lire !
À vos succès d’écriture…
Salut Marie-Adrienne,
J’aimerai par ces mots, avoir un éclaircissement sur le fait qu’un grand auteur; de la trempe de Ahmed Marzouki ne soit point invité, tandis qu’un amas d’auteurs inconnus marocains auraient été conviés. Est-ce par oubli que cela aurait eu lieu et/ou il y aurait d’autres raisons pouvant justifier ce geste funeste/odieux?
Prière de me fournir ses éléments s’il vous plaît.
Mais à dire vrai, étant un africain, ma joie est immense; savoir que la France lors du salon du livre à Paris, convia une flambée d’Africains-incarnés par le Maroc.
Bien à vous!
Peut-être simplement le politiquement correct !
Bonjour,
Il n’y a pas qu’Ahmed Marzouki qui n’est pas invité. c’est toujours les mêmes qu’on invite, les autres, on les oublie, on ignore même leur existence.
Bonjour Hamid
Je sais bien qu’Ahmed Marzouki n’est pas le seul que la délégation marocaine n’a pas considéré.
Mais ce n’est pas propre au Maroc. En France aussi, on parle toujours des mêmes !
Bien à vous