Dans l’univers de l’écriture, la question du moment idéal pour écrire est souvent débattue. Certains auteurs jurent que l’aube est le moment parfait, quand d’autres préfèrent s’immerger dans l’écriture une fois la nuit tombée. Mais qu’en dit la science ? Et surtout, comment savoir quel est le meilleur moment pour maximiser ta créativité ?
Nous allons explorer différentes facettes de cette question : les cycles naturels du corps, les témoignages d’auteurs, et les facteurs personnels. Prêt(e) à découvrir quel moment te conviendrait le mieux pour libérer ta créativité ?
Perspectives scientifiques sur la créativité et les cycles circadiens
Les neurosciences nous ont beaucoup appris sur le rôle des cycles circadiens — ces rythmes biologiques de 24 heures — dans la régulation de notre énergie et de notre créativité. Selon une étude de l’Université de Stanford, les moments de pointe de créativité varient d’une personne à l’autre en fonction de leur chronotype, c’est-à-dire leur prédisposition naturelle à être plus éveillée le matin ou le soir.
Les « lève-tôt » trouvent souvent leur pic de productivité mentale le matin, alors que les « couche-tard » pourraient se sentir plus inspirés en soirée. En reconnaissant et respectant son propre rythme, chacun peut mieux planifier ses séances d’écriture pour exploiter ces moments où l’esprit est le plus réceptif.
Le matin : moment propice à la clarté d’esprit et aux idées nouvelles
Pour beaucoup, le matin symbolise un nouveau départ. L’esprit est encore frais, sans les distractions accumulées au cours de la journée. La dopamine, un neurotransmetteur lié à la motivation et à la créativité, atteint souvent un pic après une nuit de sommeil réparateur, ce qui favorise la concentration et la production d’idées nouvelles.
Des écrivains tels qu’Ernest Hemingway ont fait l’éloge de l’écriture matinale. Hemingway affirmait qu’il préférait écrire dès les premières heures de la journée, quand « il n’y a personne pour vous distraire, sauf peut-être les oiseaux ». La lumière naturelle joue également un rôle bénéfique sur l’humeur et l’énergie, selon une étude de l’Université de Harvard, qui suggère que l’exposition au soleil peut renforcer les fonctions cognitives, y compris la créativité.
Le soir : un moment pour l’introspection et l’évasion
Pour certains, la nuit est le moment où l’imagination prend son envol. Quand le monde s’endort, l’esprit peut plonger dans des pensées plus profondes et explorer des idées en toute liberté, libéré des contraintes de la journée. La baisse des inhibitions favorisée par la fatigue permet parfois de prendre des risques créatifs qu’on n’oserait peut-être pas en plein jour.
Les écrivains nocturnes, comme F. Scott Fitzgerald, trouvaient leur inspiration dans le calme et l’intensité de la nuit. D’après une recherche de l’Université de Düsseldorf, écrire le soir pourrait encourager une créativité plus exploratoire et introspective, propice à la création de personnages et d’histoires plus nuancées. Pour certains, la nuit agit comme une toile blanche sur laquelle projeter leurs mondes imaginaires.
Facteurs personnels : une question de style de vie et de personnalité
Au-delà des données scientifiques et des témoignages, le moment idéal pour écrire reste une question hautement personnelle. Certains sont contraints par leur emploi du temps — entre vie professionnelle et responsabilités familiales — tandis que d’autres ajustent leur routine en fonction de leur style de vie et de leur énergie.
Les études révèlent également que la personnalité joue un rôle important. Les personnes introverties, par exemple, pourraient apprécier le calme de la nuit pour écrire, tandis que les extravertis pourraient préférer le dynamisme du matin pour s’exprimer.
Vers une écriture créative personnalisée
En fin de compte, chaque perspective apporte une pièce au puzzle de l’écriture créative. Que vous soyez un écrivain du matin, un noctambule créatif, ou même un auteur adaptant ses moments d’écriture en fonction des circonstances, l’important est de trouver ce qui fonctionne pour vous. En prêtant attention aux moments où vous vous sentez le plus inspiré et productif, vous pouvez ajuster votre planning pour profiter pleinement de votre potentiel créatif.
L’importance de l’expérimentation
Alors, est-il mieux d’écrire le matin ou le soir pour maximiser la créativité ? La réponse réside en grande partie dans l’expérimentation et l’écoute de soi. Tentez d’écrire à différentes heures, observez comment votre esprit et votre imagination réagissent, et adaptez en conséquence. La créativité est un voyage personnel, et chaque auteur a son propre rythme.
Et vous, quel est votre moment préféré pour écrire ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires. Qui sait, votre témoignage pourrait inspirer un autre écrivain à trouver le moment idéal pour libérer sa créativité !
Bonjour Marie-Adrienne,
Tout d’abord merci pour ce partage très intéressant. J’ai souri en lisant votre article à 2h du matin après avoir écrit pendant 4h. Je venais juste de me faire la réflexion que la quiétude de la nuit m’allait bien pour trouver l’inspiration. Bon après, c’est juste le réveil le matin qui pique un peu les yeux . Bonne journée et merci encore.
J’espère que votre session d’écriture a été concluante ! Bon courage
La prise de conscience d’un rêve qui s’est déroulé la nuit intervient le matin, moment possible de réflexion de ce qu’il nous dit. La place encore disponible pour sa présence est alors déjà prise. Ce moment spécial et son importance est forcément fluctuant. Libérant pourtant le plus souvent cet espace à soi du matin, il le rend disponible à d’autres pensées créatives pouvant souhaiter s’écrire.
La nuit arrive le plus souvent avec une baisse de notre activité, accompagnée à nouveau d’un temps plus personnel où la fatigue peut s’exprimer librement, ne laissant que peu de place au rassemblement des idées un stylo à la main.
Par contre, quand cet espace se libère au profit d’un silence réparateur, d’autres pensées
peuvent s’affirmer et prendre une place qui suggère de les fixer sur la page. Le moment de donner une cohérence à ces notes est alors celui de notre disponibilité. le matin a alors ma préférence, pas encore chargé des taches à accomplir.
Impossible pour moi de suivre un fonctionnement répétitif, qu’il soit du matin ou du soir, pour pouvoir écrire en toute liberté. C’est aussi une parole d’un retraité actif dont la disponibilité reste plutôt volontaire pour observer parfois les étoiles une nuit propice, la progression colorée du soleil du matin toujours différente, ou l’écoute de rires d’enfants sur notre fond sonore quotidien.
Il m’arrive d’écrire la nuit… parfois jusqu’au petit matin… la journée, j’éprouve plus de difficultés pour me concentrer, peut-être à cause des bruits ambiants… mais, il peut m’arriver d’avoir de l’inspiration au saut du lit, parce qu’une idée a taraudé mon esprit durant le sommeil… j’ai dernièrement fait un cure thermale de trois semaines, cette période a été propice à l’écriture, ce qui m’a permis de créer une courte histoire et une nouvelle, puisées dans le milieu environnant…
Je peux également écrire juste quelques lignes, ce que je fais quotidiennement…
Il peut m’arriver de bondir du lit à 2 ou 3h parce qu’une scène est venue ou à tout autre moment de la journée, d’où l’intérêt d’un petit carnet à portée de main, mais j’ai plutôt une routine. Le matin est consacré à diverses taches et (ou) activités physiques. Je profite de la tranquillité de l’après midi pour le « travail » d’écriture. Je dis travail parce que je crois qu’il faut être régulier, mais attention cela ne devient pas une corvée. Si je n’ai pas la joie de la fluidité, je passe à des recherches pour un autre projet.