Ecrivain débutantJe me souviens de mes premiers mots, hésitants et maladroits, sur une feuille de papier. Chaque mot semblait être une montagne à gravir, et le simple acte d’écrire se transformait en une lutte intérieure. Mais ces débuts, bien qu’angoissants, ont façonné l’écrivain que je suis aujourd’hui…

 

 

 

Dans cet article, je vais partager mon parcours d’écriture, de mes premiers balbutiements aux leçons essentielles que j’ai apprises en cours de route.

 

Les débuts : un monde inconnu

 

Lorsque j’ai commencé à écrire, je ne savais pas vraiment par où commencer. Je me souviens de cette première feuille blanche, impeccable et intimidante. L’idée de mettre des mots sur le papier était à la fois exaltante et terrifiante. J’avais tant d’histoires à raconter, mais la peur de ne pas être à la hauteur me paralysait. J’éprouvais une sensation de vertige face à l’immensité de l’univers littéraire, et je doutais que mes mots puissent jamais y trouver leur place.

 

L’angoisse de la première phrase

 

La première phrase est souvent celle qui conditionne le reste du texte. Je passais des heures à la peaufiner, à la modifier, à la rejeter. Ce simple début devenait un monstre que je ne savais pas comment apprivoiser. J’ai réalisé que j’étais tellement préoccupé par la perfection que j’en perdais de vue l’essentiel : le plaisir d’écrire.

 

J’ai appris à me libérer de cette pression. Au lieu de chercher la phrase parfaite, j’ai commencé à écrire sans jugement. J’ai utilisé des techniques comme l’écriture libre, où je me forçais à écrire sans me soucier de la structure ou de la grammaire. Cela m’a permis de laisser les idées s’épanouir sans entrave.

 

Le syndrome de l’imposteur : un compagnon tenace

 

À mesure que j’écrivais, un autre défi est apparu : le syndrome de l’imposteur. J’avais l’impression de ne pas mériter d’être écrivain, de ne pas avoir les compétences nécessaires. Comparant mes débuts avec les œuvres de mes auteurs préférés, je me sentais minuscule. Chaque mot que je couchais sur le papier semblait un affront à la richesse de la littérature.

 

L’impact de la comparaison

 

La comparaison est un piège dans lequel de nombreux écrivains tombent. J’ai passé des nuits à lire des romans magistraux, ne faisant qu’accroître mes propres doutes. Pourquoi mes mots ne coulaient-ils pas avec la même aisance ? Pourquoi mes personnages semblaient-ils moins vivants ? J’ai compris que la comparaison, loin de stimuler ma créativité, érodait ma confiance en moi.

 

J’ai alors décidé de me concentrer sur mon propre chemin, de célébrer mes petites victoires. J’ai commencé à tenir un journal de mes progrès, notant chaque phrase que j’écrivais, chaque chapitre terminé. Cela m’a permis de voir à quel point j’évoluais et de m’apporter un soutien émotionnel dans mes moments de doute.

 

La quête de la voix

 

Une autre étape cruciale de mes débuts a été la recherche de ma propre voix. J’avais lu tant de styles différents que j’avais du mal à déterminer quel était le mien. Je me suis perdu dans des imitations, essayant de reproduire des tournures de phrases que j’aimais, sans jamais vraiment m’approprier le texte.

 

Le danger de l’imitation

 

L’imitation peut sembler une étape naturelle pour un débutant, mais elle peut également devenir un piège. J’ai écrit des histoires qui ne me ressemblaient pas, qui ne reflétaient pas ma personnalité. J’avais peur que mes mots ne soient pas assez « littéraires » ou « profonds ».

 

Pour trouver ma voix, j’ai commencé à écrire des nouvelles et participé à de nombreux concours. Cela m’a permis de m’exprimer de manière authentique, sans pression. Alors certes,il y avait des dates de clôture de concours mais au lieu de me pénaliser, elles me stimulaient. Je n’ai pas regretté cette décision. Bien au contraire, car elle m’a poussée à sortir de ma zone de confort. L’engagement envers moi-même et mon écriture est devenu une source de motivation. En écrivant de manière décontractée et régulière, j’ai découvert un ton qui m’était propre. 

 

Les retours : une épée à double tranchant

 

À mesure que je gagnais en confiance, j’ai commencé à partager mes écrits avec des amis. J’attendais avec impatience les retours, pensant qu’ils m’aideraient à m’améliorer. Cependant, j’ai vite compris que tous les retours n’étaient pas bénéfiques. Certains commentaires, bien que bien intentionnés, étaient décourageants et pouvaient me replonger dans mes doutes.

 

Naviguer dans la critique

 

Chaque critique, positive ou négative, suscitait des émotions intenses. Je m’interrogeais : mes écrits étaient-ils vraiment bons ? J’ai donc appris à prendre du recul et à distinguer les critiques constructives des simples opinions.

 

J’ai commencé à demander des retours spécifiques sur des éléments particuliers de mes écrits, comme la construction des personnages ou le rythme de l’histoire. Cela m’a permis d’obtenir des avis plus utiles et d’apprendre à accueillir la critique comme une opportunité d’évolution, plutôt qu’un jugement de valeur.

 

La persévérance : le secret de la réussite

 

Au fur et à mesure que j’avançais dans mon parcours d’écrivain, j’ai compris que la persévérance était la clé. Les doutes, les échecs et les moments de découragement faisaient partie intégrante du voyage. J’ai appris à ne pas me laisser abattre par les difficultés, mais à les voir comme des occasions d’apprendre et de grandir.

 

Trouver un groupe d’écriture ou une communauté en ligne peut également être une grande aide. Échanger avec d’autres écrivains, partager ses succès et ses échecs, crée un environnement d’entraide et de soutien. C’est ce que j’ai voulu en lançant Aproposdecriture. Je vous incite donc à partager et commenter davantage les articles. 

 

Conclusion

 

Mon parcours d’écrivain a été jalonné de doutes, d’incertitudes et d’apprentissages. Chaque étape, qu’il s’agisse de surmonter l’angoisse de la première phrase ou de trouver ma voix, m’a permis de grandir. Aujourd’hui, je regarde mes premiers mots avec tendresse, car ils représentent le début d’une aventure incroyable. Ce que j’ai compris, c’est que chaque écrivain, quelle que soit sa progression, doit naviguer dans des eaux troubles, mais que c’est précisément dans ces défis que réside la beauté de l’écriture. En embrassant l’incertitude et en célébrant chaque pas en avant, nous forgeons notre propre chemin et découvrons la magie des mots.

 

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