Il y a ceux qui écrivent comme on remplit une assiette à la va-vite : un peu de tout, pas trop de cohérence, et espérons que ça passe. Et puis il y a ceux qui cuisinent leur histoire. Qui la mijotent. Qui goûtent. Qui ajustent. Les écrivains qui comprennent qu’un roman, comme un bon plat, se construit avec soin, équilibre et intuition.
Et si on se glissait, le temps d’un article, dans les sabots d’un chef étoilé… pour voir ce que la cuisine peut nous apprendre sur l’art d’écrire une histoire captivante ?
1/ La recette : ta structure narrative
Un grand chef ne se lance pas au hasard. Il connaît les bases. Il sait structurer une assiette.
En écriture, c’est pareil : tu as besoin d’une structure. Pas forcément rigide, mais cohérente.
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Une entrée qui accroche → l’incipit
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Un plat de résistance bien construit → l’intrigue principale
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Un dessert qui laisse une empreinte → la fin
Et comme en cuisine : c’est souvent l’équilibre entre les parties qui fait la toute la différence.
2/ Les ingrédients : conflit, émotions personnages a
On ne fait pas un plat avec de la farine seule.
De même, une histoire ne tient pas avec une idée « géniale » mais vide d’âme.
Il faut :
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Du conflit : pour pimenter
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De l’émotion : pour attendrir
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Des personnages bien découpés : pour structurer
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Une ambiance savoureuse : pour séduire les sens du lecteur
Et comme un bon cuisinier, tu dois doser avec finesse : trop, c’est écœurant ; pas assez, c’est fade.
3/ Le temps de cuisson : le rythme de ton récit
Un plat trop vite cuit est cru. Trop long, il devient sec.
Il en va de même pour ton récit. Le rythme, c’est l’art de la cuisson narrative.
Tu dois savoir quand :
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Relancer la tension
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Laisser mijoter un moment d’intimité
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Servir une révélation brûlante au bon moment
Un bon roman, comme un plat de chef, joue avec les attentes pour mieux surprendre.
4/ Le dressage : ton style d’écriture
Tu as tout : le fond, le goût, la texture.
Mais si c’est mal présenté, le lecteur risque de passer à côté.
Ton style, ta voix, ton soin du détail — c’est ton dressage.
Tu veux que ça donne envie. Que chaque phrase soit lisible, fluide, bien pensée.
Pas pour faire joli. Pour mettre en valeur ce que tu veux faire ressentir.
Conclusion… à savourer
Tu l’auras compris : écrire une histoire, c’est bien plus qu’avoir une idée.
C’est préparer un plat dont le lecteur se souviendra.
Un plat qui se lit avec appétit, se savoure ligne après ligne, et laisse un goût de reviens-y.
Alors la prochaine fois que tu écris…
Pose-toi cette question : Est-ce que je suis en train de jeter des ingrédients dans une casserole, ou de cuisiner une expérience ?
Bon appétit, chef.