Dans ce nouvel épisode de la série « L’Alchimie du roman », Jean-Philippe Depotte décortique Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan

 

 

 

 

 

 

Bonjour tristesse

 

À propos de Françoise Sagan

 

 

Françoise Quoirez est née le 21 juin 1935 dans le Lot. Après la guerre que sa famille passe à Lyon, elle vit à Paris et poursuit une scolarité mouvementée dans plusieurs écoles et pensionnats privés d’où elle se fait régulièrement renvoyer. Après son bac elle s’inscrit en faculté mais fait surtout la fête avec son frère en boîtes de nuit et club de jazz à saint Germain des prés. C’est à cette période qu’elle commence à écrire. Son premier roman, Bonjour tristesse, est publié en 1954, elle a dix-huit ans. Après avoir lu le roman, son père lui demande de prendre un nom de plume car il trouve le roman trop scandaleux… Françoise qui adore Proust, choisit celui du Prince de Sagan dans À la recherche du temps perdu.

 

Après ce succès, Sagan ne cessera plus d’écrire. Dans les années 60, la jeune écrivaine incarne un mode de vie et devient un phénomène de société. Sa légende commence : insouciance, désinvolture, liberté de mœurs, voitures de sport, argent facile, jeux d’argent, drogues et alcool, elle l’accompagnera jusqu’à la fin de sa vie. Sagan aime s’amuser, dépenser, en une nuit elle gagne au casino de quoi s’offrir un manoir en Normandie. Elle se marie brièvement, a un fils qui, aujourd’hui, gère la très difficile succession financière et littéraire de sa mère.

Françoise Sagan a écrit une vingtaine de romans : plus de 30 millions de livres vendus en France, de nombreuses traductions (en 15 langues), des pièces de théâtre (pas toujours avec succès), des chansons, des biographies, des articles. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma.

 

En 1985, Françoise Sagan reçoit le Prix Albert de Monaco pour l’ensemble de son œuvre. Elle cesse d’écrire en 1996. La fin de sa vie est obscurcie par de graves ennuis de santé, la mort de parents et d’amis proches et la solitude qui en découle, des ennuis judiciaires liés à ses consommations de drogue.

 

En 2002, une condamnation pour fraude fiscale la ruine et la fait dépendre des aides de ses amis.

 

Françoise Sagan meurt le 24 septembre 2004 à Honfleur.

 

 

À propos du roman Bonjour Tristesse

 

Au cours de l’été 1953, Françoise Quoirez rédige Bonjour Tristesse en cachette et en six semaines. Elle confie son manuscrit à son amie Florence Malraux (fille d’André et Clara Malraux), qui épatée, fait jouer ses relations. Le manuscrit est ainsi remis à Colette Audry, collaboratrice aux Temps modernes qui tombe sous le charme de l’œuvre de l’adolescente. Colette Audry lui demande juste de modifier la fin pour la rendre plus énigmatique.

 

Le 6 janvier 1954, Françoise Quoirez dépose Bonjour tristesse qu’elle a fait taper à la machine chez René Julliard (éditeur des Temps modernes) et chez Plon avec, pour seules précisions, son nom, son adresse, son numéro de téléphone et sa date de naissance. René Julliard perçoit immédiatement le succès que peut obtenir un livre aux thèmes aussi neufs, signée par un auteur aussi jeune, dans un style soigné. Il la signe en premier. Lancé à 20 000 exemplaires le 15 mars 1954, Bonjour tristesse est couronné le 25 mai du Prix des Critiques.

 

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Découvrez la vidéo (11’) :

 

 

 

Merci à Jean-Philippe Depotte pour cette nouvelle invitation à la lecture.

Pour ma part, j’ai adoré ce livre que j’ai lu durant mes années lycée. J’en garde un bon souvenir. Ca changeait des classiques qu’on nous demandait de lire ! Un vrai vent d’air frais.

À vous succès d’écriture…
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