Dans ce nouvel épisode de la série « L’Alchimie du roman », Jean-Philippe Depotte décortique Le Jeu des Perles de Verre, de Hermann Hesse  

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Jeu des perles de verre

 

 

 

À propos de Hermann Hesse

 

 

Hermann HESSE est un écrivain suisse d’origine et de langue allemande. Il est né en 1877 à Calw dans le Wurtemberg. Il grandit dans une famille de missionnaires chrétiens de confession protestante. Son pèrele destine au pastorat et le fait entrer en 1881 au séminaire de Maulbronn. En révolte, l’adolescent s’enfuit de l’établissement. Dépressif et suicidaire, Hesse entre au lycée à Stuttgart. Il obtient son diplôme probatoire de première année en 1883, mais il décide d’arrêter ses études.

 

Il commence un apprentissage de libraire à Tübingen. Il lit les romantiques allemands, la mythologie grecque, des textes sacrés orientaux et écrit des poèmes.

 

En 1898, il devient assistant libraire et dispose d’un revenu respectable, lui assurant une indépendance financière vis-à-vis de ses parents.

 

En 1899, il s’installe à Bâle où il travaille dans une librairie de livres d’occasion et fréquente les milieux artistiques. Il publie des recueils de poèmes d’inspiration romantiques.

 

Il publie son premier roman Peter Camenzing en 1904.

 

Après ce roman, Hermann HESSE se consacre à la littérature et épouse Maria Bemoulli. Ils s’intallent à Galenhofen, au bord du lac de Constance.

 

L’Ornière parait en 1906. Le roman d’inspiration biographique décrit la solitude d’un enfant brimé par l’autorité de ses parents et de ses maîtres.

 

En 1910 parait Gertrude

 

En 1911, il part en Inde. En 1912, il émigre en Suisse avec sa famille et s’installe à Berne.

Deux nouveaux romans paraissent Rosshalde (1914) et Knulp, en 1915.

 

Quand débute la Première Guerre Mondiale, Hermann HESSE appelle ses compatriotes à la fraternité universelle et les intellectuels allemands à résister aux thèses nationalistes. Ces positions pacifistes et libérales à contre-courant lui valent d’être attaqué par la presse allemande. Il reçoit des lettres de menaces. De vieux amis l’abandonnent.

 

Déclaré inapte au combat, il est affecté à l’assistance aux prisonniers allemands, auprès de l’ambassade d’Allemagne à Berne. Il est responsable de la « Librairie des prisonniers de guerre allemands

 

A la guerre s’ajoutent des problèmes personnels et matériels qui provoque chez lui une grave crise qui l’amène à entreprendre une cure psychanalytique de mai 1916 à novembre 1917. Suite à cette expérience, les romans qui suivront expriment sous une forme allégorique les conflits intérieurs, les contradictions de l’être humain et la recherche d’une solution.

Par exemple, Iris qui parait en 1918 est un conte symbolique sur la quête du bonheur à la recherche de sa véritable identité.

 

La guerre finie, Hermann HESSE divorce en 1922, la même année parait Siddharta

Hermann Hesse obtient la nationalité suisse en 1923.

Il épouse Ruth en 1924 dont il divorce trois ans plus tard.

En 1927 parait Le Loup des steppes, un livre qui sera interdit en Allemagne par les nazis.

En 1931, il épouse Ninon Dolbin.

En 1932 parait Le Voyage en orient. André Gide, avec lequel il était lié en a écrit la préface.

 

Pendant la période nazie, Herman Hesse s’élève contre la politique de son pays d’origine et contre la répression culturelle qui y sévit. Son œuvre est interdite en Allemagne.

 

Pendant la guerre, Hermann se consacre à la composition du roman, Le jeu des perles de verre, imprimé en Suisse, en 1943.

 

Le jeu des perles de verre et Le Loup des steppes (1927) ont été à l’origine du Prix Nobel de littérature en 1946.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, il n’écrit plus que des poèmes et des nouvelles et répond au courrier de ses lecteurs.

Il meurt à Montagnola en Suisse, le 9 août 1962.

 

 

 

 

À propos du roman Le jeu des perles de verre

 

Le jeu des perles de verre est un livre poétique et mathématique.

Ce livre est à juste titre considéré comme l’un des plus ardus de Hermann Hesse. L’auteur en commence la rédaction en 1931 et le fait publier en deux tomes en Suisse en 1943 après que le manuscrit a été refusé à la publication en Allemagne en raison des opinions de l’auteur à contre-courant du régime nazi.

 

La forme tient plus de l’essai biographique que du roman. Celui-ci, d’environ 400 pages, est précédé d’une introduction au jeu des perles de verre et comprend en annexe divers écrits laissés par le héros du livre : des poésies de jeunesse ainsi que trois autobiographies fictives.

 

 

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Comme à son habitude, Jean-Philippe Depotte analyse le roman selon quatre éléments :
• L’Eau, c’est le Style.
C’est la plume de l’écrivain, la poésie, la beauté du langage et le simple plaisir de lire de belles phrases.
• L’Air, c’est la Fiction.
C’est l’invention, qui prend deux formes, en général : l’intrigue (l’histoire que l’on raconte) et les personnages.
• La Terre, c’est le Milieu que décrit le roman.
C’est une époque ou c’est un lieu. C’est ce qu’apprend le lecteur sur la réalité que décrit le roman.
• Enfin le Feu, c’est le Message.
C’est la raison pour laquelle l’auteur a écrit son roman. C’est le message qu’il a voulu transmettre à son lecteur. Une philosophie, une morale ou, simplement, un sentiment, une impression.

 

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Découvrez la vidéo (14’51) :

 

 

 

 

Merci à Jean-Philippe Depotte pour cette analyse. Encore une belle invitation à la lecture. À lire ou à relire.

Je n’ai jamais lu ce livre de Hermann Hess. Durant mes études, mon prof de français nous avait proposé Le loup des steppes. Et vous ?

 

 

À vos succès d’écriture…
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