Poursuivons le voyage…
Cette fois, François Busnel traverse la Nouvelle Angleterre du Nord au Sud et nous conduit dans le Connecticut à la rencontre de Philip Roth, un monument de la littérature américaine.
Quelques mots à propos de Philip Roth
Issu d’une famille modeste de juifs émigrés au XIXe siècle de Galicie, le romancier américain Philip Roth est né le 19 mars 1933, à Newark dans le New Jersey, une ville où il situe la plupart de ses intrigues.
Il a une enfance heureuse à Weequahic, quartier de la petite classe moyenne juive de Newark, qui sera la scène principale d’un grand nombre de ses livres.
Il fait des études littéraires à l’Université Bucknell puis à celle de Chicago. 1959 est une année importante pour lui car il se marie une première fois et publie son premier livre, Good Bye Colombus, un recueil de nouvelles. Un coup de maître puisqu’il lui valut le National Book Award.
Philip Roth enseigna les lettres, puis la composition à l’université de l’Iowa jusqu’au début des années 1960. Puis, il s’établit à New York pour se consacrer à l’écriture. Il reprend ses activités d’enseignant en littérature comparée, à Princeton et l’université de Pennsylvanie, jusqu’en 1992.
Les influences les plus fortes sur son écriture sont les réalistes du XIXe siècle, particulièrement Henry James et Gustave Flaubert, les grands romanciers juifs américains de la génération précédente, Saul Bellow et Bernard Malamud.
Les livres de Philip Roth
Roth publie, en 1959. Dix ans après Goodbye, Columbus, il obtient une célébrité phénoménale avec la publication de Portnoy et son complexe, roman comique en forme de monologue d’un jeune avocat juif traumatisé par une mère à l’amour étouffant sur le divan de son psychanalyste. Satires vives et crues des mœurs de la petite bourgeoisie juive américaine, ces deux livres suscitent la controverse au sein de la communauté juive,et valent à l’auteur d’être considéré comme l’« enfant terrible » du roman juif-américain jusqu’aux années 1990.
Il revient avec humour sur les attaques de ses plus virulents détracteurs dans son autobiographie Les Faits, et dans les premiers romans du « cycle Zuckerman ». Philip Roth s’invente un double en créant le personnage de Nathan Zuckerman qu’il utilise dans plusieurs romans : L’Écrivain des ombres, Zuckerman délivré et La Leçon d’anatomie, Portnoy et son complexe dans lequel il raconte, avec beaucoup d’humour toute la lourdeur et le poids de l’éducation d’un enfant à la juive. Un livre considéré comme l’un des 25 plus grands livres du XXe siècle.
Puis vient ce que l’on a appelé une trilogie : La pastorale américaine, J’ai épousé un communiste et La tache.
Philip Roth fut souvent cité parmi les favoris du prix Nobel de littérature, mais ne l’a jamais reçu.
En 2006, il écrit Le complot contre l’Amérique et quelques autres romans.
Némésis paraît en 2012, l’auteur annonce qu’il cesse d’écrire peu après.
Je vous laisse voir la vidéo (12’ 31).
Regardez-là jusqu’au bout. Avant de quitter Philip Roth, François Busnel lui demande quel est le rôle de l’écrivain. Sa réponse est vraiment savoureuse.
Et pour vous, quel est le rôle d’un écrivain ? N’hésitez pas à réagir dans les commentaires.
À bientôt