Poursuivons notre route à la rencontre des écrivains américains.

François Busnel nous amène cette fois dans le nord du Vermont sur les bords d’un lac à Greensboro chez Russell Banks.

Quelques mots à propos de Russell Banks

 

Né à Newton (Massachusetts) le 28 mars 1940, Russell Banks est l’aîné de quatre enfants. Il grandit à Barnhead (New Hampshire) dans une famille modeste. Son père, plombier et alcoolique a souvent de brusques accès de violence. C’est ainsi que, dès l’âge de six ans, il commence à se raconter des histoires afin d’échapper aux violences de ses parents qui divorceront six ans plus tard.

Il dit dans une interview :

L’écriture, explique-t-il, a représenté deux choses dans mon existence : elle lui a donné un sens et elle m’a permis, en racontant l’histoire d’autres personnes, de rendre cohérente mon histoire personnelle. Si je n’étais pas devenu écrivain, j’aurais certainement péri jeune d’une mort violente. »

Il arrivera cependant à suivre des études à l’université mais les abandonne pour un voyage à travers les États-Unis après avoir lu le livre Sur la route de Jack Kerouac.

Pendant quelques années, il enchaîne les petits boulots : plombier, comme son père, étalagiste puis représentant en chaussures. Mais il décide de reprendre ses études et en 1967 obtient à l’université de Caroline du Nord un diplôme de littérature anglaise qui va lui ouvrir une carrière universitaire, à Sarah Lawrence puis à Princeton.

Néanmoins depuis l’enfance, c’est l’écriture qui l’attire ; d’abord les métafictions, très en vogue dans les années 1970, dans le sillage de Nabokov, de Borges et des formalistes américains comme John Barth.

Les livres de Russell Banks

 

En 1975 il fait un voyage en Jamaïque et quelques années plus tard, il publie son premier grand succès : Continents a la dérive

Il est suivi de plusieurs très grands livres comme les romans Affliction, Sous le règne de Boone, Pourfendeur de nuages et De beaux lendemains dont on a fait un film.

Il y a également des recueils de nouvelles comme Trailerpark et L’ange sur le toit, American Darling.

Si vous ne connaissez pas, l’auteur est à lire d’urgence !

Lointain souvenir de la peau est le dernier recueil traduit en français, paru en 2012 chez Actes Sud.

 

De 1998 à 2004, Russell Banks a présidé le Parlement international des écrivains, créé par Salman Rushdie. Il est aujourd’hui le président fondateur de Cities of Refuge North America, qui s’est donné pour mission d’établir aux États-Unis des lieux d’asile pour des écrivains menacés ou en exil.

 

Je cesse d’écrire et vous laisse maintenant découvrir François Busnel et Russell Banks (vidéo : 7’10)

 

À bientôt…

 

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