Je ne vous apprends rien en disant qu’écrire un livre n’est pas facile. Mais aujourd’hui, je voudrais surtout évoquer les approches de l’écriture qui mènent à l’échec.
….De mauvaises approches qui ont drôlement compliqué mon parcours d’écrivain !
Mon objectif ici est donc d’en parler pour vous les éviter. Ne dit-on pas un homme averti en vaut deux !
Alors allons-y !
10 mauvaises approches de l’écriture qui mènent à l’échec
1 / Tout baser sur la volonté
Beaucoup pensent que se forcer à s’installer au clavier pour écrire suffira à finir leur roman.
C’est faux !
Attention, ne vous méprenez pas, sans volonté, vous ne pourrez pas écrire un livre. Mais la volonté seule ne suffira pas. Car une volonté qui ne repose que sur la volonté est épuisante. Vous vous battez constamment contre vous-même et cela peut vite vous conduire droit à l’échec.
2 / Se limiter aux pages du matin
N’en déplaise à Julia Cameron et son livre culte Libérez votre créativité, les pages du matin sont le meilleur des moyens de ne jamais écrire un livre.
Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !
Je ne dis pas que cette technique est sans intérêt. Au contraire, elle présente même de nombreux avantages. entre autres, débloquer une certaine créativité et aider à vaincre une partie de votre perfectionnisme. Mais se limiter à cette technique ne suffira pas pour terminer votre livre ! Car pour y parvenir, vous devez aussi… devinez quoi ?… l’écrire !
Personnellement, j’ai testé les pages du matin des mois et c’était génial ! Mais j’ai vite réalisé que cette pratique seule ne ferait pas avancer mes objectifs d’écriture et je ne veux pas que cela vous arrive aussi.
3 / Ne pas apprendre par soi-même
Après avoir rédigé des centaines d’articles et répondu à des tas d’emails, je ne compte plus les personnes qui consomment des conseils d’écriture et n’écrivent jamais leurs livres.
Alors certes, il y a beaucoup à apprendre sur l’écriture. Mais ce désir d’apprendre encore et encore peut aussi devenir le moyen de remettre à plus tard l’écriture de votre roman.
Alors oui, plus vous en saurez sur l’écriture, mieux ce sera, mais tous les meilleurs apprentissages n’écriront jamais les livres à votre place. Pour écrire un roman, il faut aussi apprendre par soi-même et sur moi-même !
4 / Partir en retraite d’écriture
Selon certains, pour bien écrire, il faut s’isoler, dans un lieu loin de tout et un environnement sans distraction. Autrement dit, de se donner une chance de se concentrer vraiment sur son écriture et de faire de longues promenades dans la nature pour aider sa créativité.
Mais j’ai participé à ce genre de retraite et vous serez surpris du nombre de distractions que vous pouvez y trouver : des insectes agaçants, l’observation des oiseaux, la météo, des livres que vous avez enfin le temps de lire…Bref !
Alors je vous l’accorde, les raisons de faire une retraite sont nombreuses, mais une retraite seule, comme tout ce qui précède, n’écrira pas un livre à votre place.
Et puis, vous ne pouvez pas rester isolé ad vitam aeternam.
À un moment donné, il faut bien rentrer. Et si les distractions du quotidien vous empêche d’écrire, vous serez vite tenter de penser que le seul moment où vous pouvez écrire, c’est en vous coupant du monde !
La plupart des écrivains n’ont pas besoin de faire des retraites. Ils écrivent sans, livre après livre, et quand ils voyagent, ils partent en vacances pour s’éloigner un peu de l’écriture. Alors cessez de fantasmer sur une retraite d’écrivains pour résoudre tous vos problèmes d’écriture. Ce n’est pas la solution.
5 / S’inspirer de lectures
La 5e mauvaise approche, c’est d’essayer de s’inspirer de lectures pour écrire votre livre.
Attention là encore, bien sûr, vous devez lire des romans pour devenir meilleur écrivain mais vous ne devez pas vous dire :
« Je ne peux pas écrire mon livre tant que… »
« Je ne peux pas écrire mon livre avant d’avoir lu ces derniers best-sellers. »
« Je ne peux pas écrire mon livre tant que je n’ai pas lu tous les livres de mon genre. »
Car en vrai, chaque fois que vous y pensez, c’est juste une façon de tergiverser. Et donc de procrastiner.
Lire c’est bien, mais lire seul n’écrira pas non plus un livre à votre place !
6 / Écrire la nuit
Pourquoi vouloir écrire la nuit ?
Nous ne sommes pas des machines. Notre cerveau et notre corps ont besoin de repos.
Alors écrire après une journée de travail, est-ce bien efficace ?
Je n’en suis pas sûre. Et je parle en connaissance de cause. Car bien entendu, j’ai essayé d’écrire la nuit persuadée que le moment était propice. Quand mes enfants étaient petits, je rentrais du travail et j’écrivais le soir, après les avoir couchés. Et vous allez rire mais une fois, je me suis endormie devant l’écran d’ordinateur. Je me suis réveillée en sursaut quand ma joue est venue s’écraser sur le clavier ! J’en ris encore rien que de l’écrire. Mais je me demande quel était mon niveau de concentration dans les minutes qui ont précédé mon endormissement ? Etais-je vraiment efficace ? Certainement pas !
Aussi, j’ai cessé d’écrire la nuit. J’ai revu l’organisation de mes journées. Et j’ai fini par trouver du temps pour écrire. Disons que j’ai fini par utiliser celui que je gaspillais avant en futilités.
7 / Attendre des commentaires
Certains écrivains veulent partager leurs écrits dès leur rédaction espérant recueillir des commentaires pour continuer leur roman. Un premier chapitre ou les premiers 10 000 mots, peu importe. Ils veulent vite savoir ce que pense leur entourage.
Mais un problème se pose : si les personnes avec lesquelles vous partagez n’aiment pas… Que se passe-t-il ? Comment rester positif, concentré et motivé si leurs commentaires sont négatifs ?
Autre problème… le contraire, cette fois ! Admettons qu’ils adorent ce que vous avez écrit et pensent que vous êtes génial et qu’ils ont hâte de vous voir rencontrer le succès que vous méritez. Mis en confiance, vous continuez sur votre lancée. Vous écrivez 10000 mots supplémentaires… Vous leur soumettez et là les retours ne sont pas si bons.
Quelle sera alors votre attitude ?
Vous revisiterez forcément vos écrits et essaierez de retravailler la partie que votre entourage n’a pas aimée pour obtenir de meilleurs avis. Mais je peux vous dire par avance qu’il deviendra de plus en plus difficile de poursuivre votre livre.
8 / Se former à l’écriture sans rien appliquer
La huitième mauvaise approches vouée à l’échec c’est de suivre une formation à l’écriture. Car vous pensez dur comme fer qu’elle vous aidera à finir votre livre.
Mais je connais beaucoup de gens qui ont suivi des ateliers d’écriture, des tas de vidéos sur Youtube, glaner des conseils sur tous les blogs d’écriture, lu de nombreux livres de conseils d’écriture et qui n’ont toujours pas terminé leur livre voire même commencer.
Alors bien sûr, je ne suis pas contre les formations. Au contraire, se former à l’écriture est très utile. Je propose moi même Histoires Captivantes, un programme d’écriture en ligne pour écrire un roman de A à Z.
Alors pourquoi ces personnes là n’ont pas terminé leur roman ? Parce que les programmes n’étaient pas efficaces ?
Non, la plupart sont bien et j’ai même la prétention de penser qu’Histoires Captivantes est très bien ! 😉
Plusieurs participants au programme ont écrit et fini leur livre. Et la semaine dernière encore, l’un d’entre eux m’annonçait qu’il venait de signer un contrat à compte d’éditeur. (Fierté pour lui et…pour moi !)
Alors pourquoi ?
Primo parce que certains consomment les formations sans rien appliquer. Ils dévorent le contenu et attendent la baguette magique.
Secundo parce que certains savent tellement tout sur l’écriture qu’ils n’appliquent rien du contenu et ignorent même une autre façon de faire et de voir les choses. Ils refont donc les mêmes erreurs et aboutissent au même résultat !
Tertio, parce que même le meilleur programme d’écriture au monde n’écrira jamais un livre à votre place !
9 / Procrastiner
La neuvième mauvaise approche au processus d’écriture est juste la procrastination en général.
« Je manque d’inspiration… je vais sur les réseaux sociaux en attendant que de nouvelles idées surgissent. »
Ou
« Je ne sais pas quoi écrire. Alors je vais faire une pause et attendre que l’inspiration vienne ».
L’un des meilleurs conseils d’Hemingway est de ne jamais cesser d’écrire ! Il existe de nombreuses raisons de remettre l’écriture d’un livre à plus tard :
ne pas se sentir prêt,
être trop occupé,
ne pas se sentir assez bon écrivain
… Autrement dit, une batterie d’excuses et de prétextes en tous genres bien connus.
Si vous y cédez, ne vous étonnez pas de vous sentir si mal. Car après avoir tant tergiversé, vous laissez tout ce négatif vous gagner !
10 / Abandonner
La dernière mauvaise approche, c’est d’abandonner un projet parce qu’une nouvelle idée vient de jaillir, de jeter l’éponge parce qu’écrire ce fameux livre vous semble trop difficile, ou que vous ne cherchez pas à revoir votre fonctionnement.
C’est dommage, car vous pouvez tous terminer votre livre.
Alors certes évitez ces 10 approches néfastes que je viens d’évoquer et que j’ai toutes connues. J’ai échoué de nombreuses fois avant de décider d’agir autrement et de ne plus tomber dans ces fameux 10 pièges.
J’ai analysé ma façon de faire et j’ai peu à peu corrigé les erreurs. Si vous voulez mettre en place des approches d’écriture différents des vôtres, vous devez analyser ce qui voue votre projet à l’échec. Soyez honnête avec vous-même et analysez sans concession. Puis corrigez-les.
Voilà, j’espère que cet article vous évitera d’adopter ces mauvaises approches de l’écriture.
À vos succès d’écriture…
Quelles approches d’écriture utilisez-vous pour réussir votre projet ?
Partagez-les dans les commentaires.
Que de bons conseils pour tous, merci.
Personnellement, j’ai écrit mon premier livre (630 000 caractères) sans rien connaître de toutes ces théories fumeuses. Certes une année à été nécessaire à l’écriture, et depuis, je corrige. Mais j’écrivais chaque jour à n’importe quelle heure, matin, après-midi, soir, parfois durant 6 heures d’affilée, parfois durant un heure seulement, tout cela entrecoupé de visites, de réceptions d’amis, de promenades, de commissions, de jardinage, de vacances, etc. Bref, aucune méthode rationnelle. Et bien qu’aucun éditeur n’ait encore daigné m’accorder du crédit, tout ceux qui me lisent (qui ne sont ni membres de ma famille ni amis proches) montrent un vif intérêt. Donc tout est possible, écrire avec un plan, sans plan, en corrigeant au fur et à mesure aussi bien qu’à la fin seulement, etc. L’essentiel me semble-t-il, est l’envie et la persévérance. L’écriture c’est comme la vie, ça ne s’apprend pas, ça se pratique. Voilà pour mon modeste témoignage. Amicalement.
Dom
Théories fumeuses ?! Pas si sûr
Sincèrement comme l’a dit notre chère Marie-Adrienne : « l’écriture n’est pas innée » et je suis d’accord! Mais je comprends ce que tu veux dire…
Il ne faut peut-être pas totalement éliminer l’inné.
On peut concevoir qu’un ou deux génies de la littérature, par siècle, (n’ayant aucune connaissance préalable de la pratique littéraire et des approches à ne pas suivre) puissent voir le jour et produire des œuvres prodigieuses.
Comme dans tous les domaines (sciences, peinture, sculpture, danse…etc.)
Dom est peut être l’une d’elles/l’un d’eux ….
Pour tous les autres :
Les descriptions (des dix mauvaises approches) faites par Marie-Adrienne me semblent très utiles.
article bien utile.
en ce qui me concerne, après avoir ciblé ma motivation d’écriture (déploiement de l’imaginaire), j’essaie d’être en paix avec la constatation de manque de temps et de discipline pour l’écriture et surtout la « réécriture »
j’aime le plaisir de la création et une fois passée cette étape, je ne finalise pas…mais je n’écris pas pour être publiée.
Je me reconnais quand vous dîtes : « Je manque d’inspiration… je vais sur les réseaux sociaux en attendant que de nouvelles idées surgissent. » Oui, la procrastination je connais. Et bien que sur le court terme on s’en moque ça devient très vite pertubant et stressant. Aussi, je vais me remotiver grâce à votre article ! Merci beaucoup pour tous ces conseils ! Je suis en train d’écrire mon premier roman et j’avoue que vos articles y sont pour beaucoup !
Et félicitations à celui qui a réussi son contrat avec la maison d’édition !
Je suis actuellement à 75% de mon second roman et il m’arrive d’écrire la nuit 😉 après le boulot. J’ai eu la possibilité de faire de l’écriture intérieur durant la journée que parfois je couche directement. Contrairement à Hemingway, il m’arrive de ne pas écrire durant plusieures semaines puis d’écrire 10-15 pages en une heure, ça dépend vraiment des idées qui sont là ou pas.
Je voudrais envoyer le premier à un éditeur et j’avais pensé à « nouvelles plumes » qui édite des « inconnus ». Est-ce une bonne idée ?.
Je l’ai auto-édité à 30 exemplaires et j’ai vendu/donné le tout. Tout les retours sont positifs et tout le monde m’encourage à l’envoyer chez un éditeur. Peut-être connaîtriez-vous une maison d’édition qui ose prendre le risque d’éditer un petit nouveau, mis à part celle que j’ai mentionnée ? Si jamais, je serais très intéressé. Je vous félicite et vous remercie pour vos articles qui me permettent de m’améliorer.
Bonne suites à vous et félicitation également à l’écrivain qui a décroché un contrat, mes pensées les plus positives pour la suite de sa carrière !
Pour rebondir sur le n° 3 (ne jamais apprendre par soi-même), j’ai constaté à quel point ce conseil était réellement INDISPENSABLE.
Une fois mon premier roman écrit, TOUS les conseils d’écriture me paraissaient bien plus pertinents et même ceux que je relisais prenaient davantage de sens. La pratique c’est essentiel ; et pas seulement une pratique pas directement ciblée sur le conseil. Juste, l’expérience fait comprendre ce qui est pertinent, et pourquoi.
PS : Autrement, je ne connaissais pas les pages du matin. Je suis vite fait allé voir sur internet ; tu parles seulement d’écrire un peu le matin au réveil, ou c’est quelque chose de plus poussé ?
Bonjour,
Je suis en pleine rédaction de mon second roman et je dois avouer que… OUI j’écris parfois la nuit 😉 !! Même après une journée de boulot. J’ai une façon assez spéciale de faire. J’écris selon l’inspiration de l’instant. Parfois au travail, j’ai un éclair et il faut que je puisse écrire quand je rentre chez moi. Autrement, contrairement à Hemingway, il m’arrive de ne rien écrire durant plusieurs semaines. Ce n’est pas un manque d’inspiration, mais j’aime reposer ma création, pour mieux la reprendre (ok parfois mes idées ne me conviennent pas 😉
J’ai mis trois ans pour écrire mon premier roman. Je l’ai imprimé en 30 exemplaires à mes frais et l’ai vendu/distribué à des personnes de tous horizons, que je connaissais et pafois pas du tout. Ils et elles ont tous trouvé ça vraiment bon et même si la fin se suffit à elle-même, ils ont tous eu envie d’une suite! Cela doit vouloir dire que j’ai réussi à les faire s’attacher au personnages et je trouve ça génial. J’ai décidé de m’atteler à la suite dès le livre actuel terminé, ce qui ne saurait tarder. Au vu des retours positifs que j’ai eu, j’aimerais tenter l’édition par des pros. Je ne sais pas à qui m’adresser. Chez moi en Suisse, ce n’est pas évident. Auriez-vous une piste ? En tout cas, je vous remercie pour ce blog qui me rend d’immenses services et je félicite tous les écrivains « en herbe » et leur dit de continuer et d’avoir confiance en vous. J’était persuadé que mon livre n’intéresserait que moi et le résultat est tout autre. Bonne continuation et désolé pour la tartine!
Merci Marie-Adrienne pour les conseils toujours très pertinents que tu nous transmets généreusement. Je confirme que ta formation Histoires Captivantes est efficace et je continue à écrire. J’en suis à 21000 mots et j’ai compris après avoir fait des plans et encore des plans, lu et relus les conseils, regardé des vidéos, etc..que ce qui compte en réalité, c’est d’écrire, encore et encore, toujours écrire. J’aurai le temps après avoir terminé le premier jet pour lire les conseils sur la relecture et la correction; mais là, j’écris !
Super Laurence. Mon programme d’écriture en ligne Histoires Captivantes vous a plu… Parlez-en, c’est ainsi que vous me remercierez !
Continuez d’écrire et ne lâchez rien
Bon courage à vous
bonjour à tous et merci à Marie-Adrienne de ses conseils, effectivement l’écriture n’est pas que inné comme toutes les choses il faut de « l’entrainement » personnellement j’écris quand j’ai envie, le scénario s’écrit dans ma tête lors de mes promenades matinales dans la campagne avec mes chiens ou la nuit pour m’endormir (effet contraire, j’ai envie de me jeter sur mon ordi …je résiste) bref comme pour la peinture on ne peut pas plaire à tout le monde, c’est comme ça…Les concours de brèves nous permettent d’atteindre des lecteurs qui n’achèteraient pas nos livres, nous les illustres inconnus. Avec des sites comme le votre, personnellement me donnent confiance et font progresser merci
Ce genre d’article est toujours utile pour ne pas retomber dans nos travers (pour ma part, procrastiner et abandonner un projet pour un autre)
Merci !
Bonjour, vous avez écrit dans votre article, que même si on n’a pas d’inspiration,on doit quand même écrire.
Dans ce cas, on peut écrire quoi? Faire de l’écriture libre ou écrire d’autres histoires courtes qui nous passent par la tête ?
Exactement !
Très contente d’être tombée sur ce blog lié à l’écriture. Eh oui je partage bien des points avec vous car oui j’ai fait les pages du matin; j’ai fait les formations d’écriture. des années que j’ai mon histoire en tête. J’ai écrit quelques pages et puis j’ai commencé à être critique, pas assez bien , pas assez ceci et cela. J’ai recommencé à dévorer des romans mais mon livre n’avançait pas. Un jour au bout d’une deuxième formation d’écriture, je suis sortie du cadre. j’ai donné vie à l’histoire en dehors de ce qui était demandé. Alors je poursuis. J’écris quand je le sens. Quand je ne le sens pas, je reviens aux pages du matin même si ce n’est pas le matin.