Si vous lisez cet article, c’est que vous cherchez à devenir meilleur écrivain. Mais comment améliorer son écriture ? Il existe des centaines de règles d’écriture, des milliers de mots à connaître et des millions de façons possibles d’écrire même un simple message…
Alors comment devenir meilleur écrivain quand l’écriture elle-même est si compliquée ?
La règle essentielle d’écriture
Dans cet article, nous allons évoquer les sept mots à éviter dans votre écriture, mais le meilleur conseil à vous donner si vous voulez progresser et améliorer votre écriture, ce serait :
« Soyez précis. »
Être précis est le meilleur conseil que je donne à chaque personne que j’accompagne dans son projet d’écriture.
Il existe plusieurs façons d’écrire avec précision mais la première démarche à adopter d’emblée est de bannir sept mots de votre écriture.
Si vous persistez à utiliser ces fameux sept mots, non seulement votre écriture restera vague, mais vous risquez en plus de gâcher vos efforts d’écriture et le message que vous souhaitez transmettre.
Appliquez cette règle essentielle d’écriture et renoncez définitivement à ces sept mots, trop imprécis et nuisibles à votre texte.
Chaque fois que vous vous surprendrez à les utiliser, trouvez un moyen de les remplacer, la force de votre phrase y gagnera.
Mise en garde
Le problème quand on donne des conseils, c’est que l’on fait souvent soi-même exactement ce que l’on dit aux autres de ne pas faire.
Si vous me surprenez à utiliser l’un de ces sept mots dans cet article ou ailleurs, n’hésitez pas à le souligner !
Considérez qu’aucun d’entre nous, moi y compris, n’est arrivé au sommet de la perfection.
Les 7 mots à bannir de son écriture
Sans plus tarder, voici les 7 mots à éviter si vous voulez gagner en style.
1 / « Un des »
N’utilisez pas cette expression. Les BONS écrivains prennent position.
Évitez d’écrire « l’un des plus importants », « l’un des meilleurs ».
Soit il est le plus important soit il ne l’est pas… Soit il est le meilleur soit il ne l’est pas…
Exemple :
Ne dites pas : Une des règles les plus importantes de l’écriture est d’être précis.
Mais : La règle d’écriture la plus importante est d’être précis.
2 / « Certain » (certaine, certains, certaines)
Voici la définition du mot « certain » :
adjectif indéfini
- Devant un nom commun, désigne quelqu’un ou quelque chose qu’on distingue, sans grande précision, d’un ensemble : À un certain moment, on a pu craindre le pire.
- Devant un nom propre de personne, indique à la fois qu’on ne sait pas très bien de qui il s’agit et/ou qu’on attache peu d’importance à cette personne : Un certain Michel a téléphoné.
- Devant un nom abstrait de chose, exprime une quantité relativement importante : Sans être vraiment vieux, il est déjà d’un certain âge.
Par définition, le mot « certain » est vague, et comme vous le savez, l’écriture vague est une mauvaise écriture.
Si vous voulez devenir un meilleur écrivain, évitez d’utiliser « certains » et tous ces autres mots aussi imprécis :
- parfois
- quelque chose
- quelqu’un
- quelque part
- un peu
- quelqu’un
- en quelque sorte
3 / « Chose »
Nous utilisons le mot « chose » en permanence. Même en écrivant cet article, j’ai dû lutter pour éviter son utilisation.
Le mot « chose » est un raccourci certes utile, mais il induit une bonne dose d’imprécision. Si vous le repérez dans votre écriture, réfléchissez à ce que vous êtes vraiment en train de dire.
4 / Proscrivez les verbes pauvres
Être et Avoir sont les verbes le plus utilisés en français à l’oral comme à l’écrit. On les appelle aussi verbes imprécis ou passe-partout car « utilisés à toutes les sauces ».
Mais être et avoir ne sont pas les seuls à éviter… faire, devoir, mettre, prendre, aller… Verbes de facilité, ils s’imposent lorsqu’on rédige à la hâte dans un style proche de l’oral.
Proscrivez-les !
L’abus de ces verbes alourdit le style. Lorsqu’ils envahissent les pages, ils procurent une sensation de texte bâclé. Leur emploi abusif contribue à l’impression de maladresse, de lourdeur et de délayage.
Exemple, cette phrase :
version 1 : Le rôle de chef de projet n’est pas évident. C’est le rôle central, il faut gérer, tout contrôler.
version 2 : La fonction de chef de projet ne s’improvise pas. Ce rôle central implique de tout gérer et contrôler.
Que dites-vous de ces deux versions ?
Quelques pistes pour remplacer les verbes pauvres (à gérer selon le contexte) :
Aller : se rendre, visiter
Va permettre : permettra
Aller à la recherche : rechercher
Avoir : acquérir, assumer, bénéficier, compter, détenir, employer, exercer, exploiter, fournir, gérer, justifier de, obtenir, occuper, posséder, présenter, produire, rassembler, recueillir, remplir, remporter, rencontrer, requérir, tenir
avoir pour objectif : viser, chercher, tendre à, tâcher de, s’efforcer de, tenter
avoir des connaissances : connaître
avoir une réunion : se réunir
avoir le matériel : obtenir, se procurer, récolter
avoir une influence sur : exercer une influence, influer sur
Être : s’agir, consister en, rester, apparaître, paraître, sembler, constituer, représenter, s’avérer
être en contact régulier : garder, maintenir
être le résultat : résulter de
être composé : se composer
être dû : incomber, résulter, provenir
Faire : réaliser, entreprendre, effectuer, exécuter, opérer, procéder, réaliser, contribuer à
faire appel : recourir à, solliciter, s’adresser à
faire un bilan : dresser, tirer, établir
faire baisser : réduire
faire la différence : différencier
faire une recherche : rechercher
faire un choix : choisir
faire l’objet de critiques : susciter
faire en sorte de : s’efforcer de
faire une liste : dresser, lister
faire ressortir : valoriser, souligner, accentuer
faire partie : appartenir
faire de la publicité : promouvoir
faire preuve : prouver, montrer, démontrer, témoigner de, manifester
refaire : réitérer
Mettre
mettre au courant : informer, apprendre, renseigner, éclairer
se mettre d’accord : s’accorder
mettre à jour : actualiser
mettre en avant : valoriser, privilégier, souligner
mettre en place, sur pied : gérer, construire, organiser, prévoir, élaborer, concevoir,
monter
mettre en œuvre : établir, respecter
mettre à disposition : prêter, fournir, offrir
Prendre
prendre contact : contacter
prendre plaisir à : apprécier, goûter
prendre en charge : assumer, se charger de
prendre les devants : anticiper, devancer
5 / « Très »
Mark Twain disait : « Chaque fois que vous serez tenté d’écrire le mot très, remplacez-le »
Pourquoi ? Parce que le mot « très » est paresseux.
Un homme n’est pas très fatigué, il est épuisé.
Edmond n’est pas très triste. Il est morose.
« Très » est le mot le plus inutile de la langue française et peut toujours se remplacer. Non seulement il est inutile, mais il est traître parce qu’il affaiblit toujours ce qu’il devait renforcer.
6 / Les adverbes
Douloureusement, magnifiquement sont des mots bien intentionnés, mais ils alourdissent la lecture sans la valoriser.
Or une bonne écriture peint des tableaux dans l’esprit des lecteurs.
Quelle phrase peint la meilleure image dans votre esprit ?
Phrase 1 : « Aymeric rit bruyamment. »
Phrase 2 : « Le rire bruyant d’Aymeric surprit tous les invités.
Les adverbes prêtent aux verbes une lueur de sens, mais une nette différence persiste entre l’or et le plaqué or. Optez pour la précision. Évitez les adverbes.
7 / Les principaux mots : donc, la plupart du temps, pour, souvent…
La plupart du temps, souvent, pour, donc… méfiez-vous de ces mots-là !
Supprimez-les et aiguisez votre écriture.
Écrire n’est pas facile
Écrire prend du temps. Vous devez réfléchir à chaque phrase, chaque mot. Vous devez couper, réécrire et réécrire à nouveau.
Vous devez penser !
L’objectif vise à améliorer l’écriture, affiner son style et devenir meilleur écrivain. D’abord, travailler sur les mots. S’obliger à la rigueur et bannir les imprécisions. Construire une phrase à la fois avant de gagner en rapidité, en compétence et écrire plus facilement.
Je plaisante. Il n’est jamais facile de s’astreindre à la rigueur. Mais ce travail vaut la peine, croyez-moi !
À vos succès d’écriture…
Évitez-vous tout ou en partie ces mots dans votre écriture ?
Merci d’écrire un commentaire ou de partager cet article sur votre réseau social préféré.
Attention que l’on vise un objectif et non l’inverse 😉 Si l’on veut éviter d’utiliser l’expression « l’objectif est », on peut la remplacer par « l’objectif consiste ».
Par ailleurs, je me demande si ces bons conseils ne devraient pas s’appliquer prioritairement à la phase de réécriture/correction, au risque de nuire à la fluidité d’écriture du premier jet ?
Je dois avouer que je suis moi-même une grande adepte du style oral dans mes textes, car souvent j’écris à la première personne. Mais j’y porterai une attention particulière à l’avenir. 🙂
Bonjour Marie
Ces bons conseils sont effectivement à appliquer à la phase de réécriture/correction. Néanmoins, si l’on s’astreint quelque temps à cette rigueur (par exemple dans un mail, un courrier personnel, ou autres) tous ces réflexes deviennent vite de bonnes habitudes prises pour le premier jet. Alors oui, c’est vrai, au début, c’est la galère, on hésite, on cherche, on se lasse… mais assez vite vous allez voir le fruit de vos efforts. Maintenant, si cela perturbe trop vos habitudes, limitez l’application au moment de la réécriture-correction.
Mais bon, négliger telle ou telle règle, c’est aussi reculer pour mieux sauter comme on dit et le travail de réécriture-correction devient une nouvelle montagne à gravir après tant d’efforts. Enfin, c’est juste mon avis et il peut différer des autres !
Bien à vous
PS : L’objectif consiste… en effet !
Bonjour Marie-Adrienne,
C’est la première fois que je laisse un commentaire à la suite de l’un de vos articles. Pourtant, je les lis avec assiduité. C’est d’ailleurs grâce à vous que j’ai, entre autre, découvert le livre de Dany Lafferière « Journal d’un écrivain en pyjama » ou les vidéos, et par la même le blog, de Jean-Philippe Depotte. Je vous en remercie !
Cet article me permet, aujourd’hui, de réagir car, comme beaucoup de personnes présentes ici, j’écris. En toute modestie mais avec plaisir, passion et envie de m’améliorer. En lisant vos conseils, j’ai enfin pu mettre le doigt sur des points noirs de mon écriture.
En effet, quand je me relis, je butte sur le nombre parfois important d’adverbes qui me donne l’impression, à grand renfort de -ment, d’être une fieffé menteuse!
Quant aux verbes pauvres, auxquels je me permettrais de rajouter le verbe « dire », ils sont une véritable plaie. Et vos suggestions pour les bannir valent de l’or.
Je vous remercie encore pour vos conseils avisés et même si je suis discrète, soyez assurée que je ne manque pas un seul de vos articles.
Au plaisir de vous lire!
Aurore
Bonjour Aurore
Je suis contente de lire que mes conseils vous servent à améliorer votre écriture.
Écrire est un art exigeant et un travail quotidien. Grâce à mon métier de biographe, j’ai la chance de pratiquer chaque jour.
Vous avez tort de rester discrète car sans doute avez-vous des expériences d’écriture à raconter, des questions à poser, un avis différent, des attentes sur une technique d’écriture. Dommage ! Aproposdecriture constitue un terrain d’échange. Après tout, nous avons tous la même passion !
Alors, n’hésitez pas. Je pourrais certainement affiner les contenus du blog
Bien à vous
Merci Marie-Adrienne pour tous les conseils que vous nous prodiguez. J’ai fait quelques erreurs lors de l’écriture de mon premier roman en incluant un de chaque mot à bannir.
Pour le prochain, je serai plus attentive.
Bonjour,
J’essaye de suivre ces règles, mais je n’y arrive pas toujours. Merci pour la piqûre de rappel ! J’épingle ce post dans mes favoris.
Bonjour Caroline
Moi non plus ! Car nous optons toujours pour la facilité. Je pense notamment à tous ces verbes pauvres qui se glissent dans nos textes et nos conversations. Et pourtant, la langue française offre une richesse dont nous disposons si peu.
Bonjour à tous,
Bien écrire, en effet c’est ciseler son texte, son style. C’est long car on n’est jamais totalement satisfait.Les retouches sont nombreuses certes, mais c’est aussi un véritable plaisir de jouer avec les mots, de chercher et trouver ceux qui conviennent le mieux.
Merci M.adrienne.
Bonne soirée.
Victorine
Salut Marie-Adrienne.
Je trouve cet article intéressant, surtout le conseil : « Soyez précis », mais je ne suis pas totalement d’accord avec l’idée que tu défends. Être précis, d’accord, mais être précis pourquoi ? Pour avoir un style complexe ? simple ? facile ? Ça dépend beaucoup de l’intention de l’auteur. Par exemple, Game Of Thrones de Georges R.R. Martin : j’ai lu des reproches fait à l’auteur, son style serait pauvre. Cette remarque est injustifiée car Martin travaille surtout sur l’histoire, son style est là pour faire l’essentiel : faire passer l’histoire.
En fait, je trouve cette manière de penser l’écriture trop rigide et pas assez singulière (car chaque auteur à une intention qui lui est propre). Je te cite dans mon dernier article de blog (j’ai mis le lien en-dessous) où je parle justement de ma vision.
Néanmoins, l’article reste intéressant et les conseils sont très bon (pardon, je devrais dire : excellent). 🙂
Bonjour Raphaël
Je crois qu’on ne s’entend pas sur le mot « précis ». Précis ne signifie pas style pauvre ou écriture dépouillée. Au contraire. Précis veut dire Précis. Et la richesse de notre langue permet cette précision. Par exemple quand je lis des textes truffés de verbes faibles agrémentés d’adverbes qui freinent la lecture, alourdissent le texte et pire le desservent. Je trouve cela dommage. Style propre de l’auteur ? J’en doute. Je prime plus pour de la maladresse ou un texte mal retravaillé. Je ne suis pas exempte de ce genre de défaut. Je passe mes journées à écrire et il m’arrive de céder à la facilité.
Après, je ne dis pas non plus, qu’il ne faut jamais utiliser d’adverbes, ni le mot « très », ni…
Je dis juste « attention ces 7 mots sont traitres ! » Ils pénalisent notre travail d’écrivain. Alors restons vigilants.
À bientôt
PS : Quant à la solitude en écriture… pour faire un lien avec ton article. Personnellement, elle ne m’a jamais rien apporté de bon. Et pas uniquement en écriture ! C’est dans l’échange que l’on s’enrichit. Le tout est de tester l’apport de l’autre, d’adapter à soi ou de ne pas appliquer si ça ne convient pas. En écriture, j’ai commis toutes les erreurs. Mais la plus grosse est d’avoir cru apprendre seule. Mon chemin s’est chargé d’embûches, de déceptions, de découragements… J’ai stagné et perdu un temps considérable.
L’idée d’Aproposdecriture n’a jamais été de diffuser une pensée unique. Je n’y parle que de mon expérience. Et quand je pointe du doigt 7 mots à bannir, par exemple, c’est que j’ai testé et vu mon écriture changer et progresser dès lors que j’ai été vigilante sur ces points-là. Libre à toi d’appliquer ou non. Chacun est libre dans sa passion.
Merci pour ces judicieux conseils.
Toujours agréable de sentir une main qui nous remet sur les rails !
Je l’épingle également dans mes favoris.
Nilse
De rien Nilse !
Merci de ta réponse. Je n’ai plus internet donc j’écris depuis mon téléphone, j’espère ne pas écrire n’importe quoi.
Si, on s’entend bien sur le sens du mot précis. Par contre, quand j’ai écrit « simple » et « facile », je ne pensais pas à »style pauvre » ou « écriture dépouillée ». Je vais te donner des exemples, ce sera plus clair. Tu partages les vidéos de JP Depotte et la dernière est L’étranger. Et bien justement, JP Depotte dit que le style est simple (et je suis d’accord avec ça). Ensuite, style facile : Musso. Ses textes sont faciles à lire. Pour le style complexe, je n’ai que L’être et le néant se Sartre en tête mais ce n’est pas de la fiction donc c’est un peu à part.
Ces auteurs sont loins d’être imprécis donc je suis entièrement d’accord avec ton conseil. D’ailleurs, juste après avoir lu ton article, j’ai relu celui que je suis en train d’écrire et je l’ai amélioré car, tu as raison, l’utilisation de verbes pauvres, d’adverbes, de « très », peut être une maladresse de l’auteur. Mais je peux te donner un exemple de livre qui utilise beaucoup de verbes pauvres et de « très », en plus de changement de temps au milieu de la narration ou d’oublie des négations (entre autre) : Un roi sans divertissement de Jean Giono. Je ne sais pas si tu l’as lu, pour ma part je suis en train de le lire une deuxième fois pour écrire un article dessus. Le style de Giono ne me plaît pas mais je reconnais que c’est bien écris car on sent que le style est travaillé. Pourtant, tout n’est pas précis. Voici un exemple tiré de la page que je viens de lire : « Longtemps après, très longtemps après, au moins vingt ans après. »
Ce style imprécis (il y a même un passage où le narrateur hésite), il correspond très bien au livre. Car l’imprécision est maîtrisée par Giono, ça se sent, et chaque imprécision est justifiée. En jouant avec les mots, je dirais que Giono a une imprécision précise. J’aurais dû prendre cet exemple, il est plus parlant que Game Of Thrones (que j’ai en plus lu en anglais).
Je réécris ma question : être précis pourquoi ? Je reformule : qu’est-ce que je veux suggérer au lecteur (c’est ce que j’appelle mes intentions) ? Je pense qu’il faut être précis en fonction de ses intentions. Giono voulait montrer que l’histoire est racontée par un narrateur à qui les fait ont été rapporté. En transgressans toutes les règles que tu as proposées, il l’a fait. C’est en ça que je disais que je trouve tes règles trop rigides. Car le titre est « banissez ces 7 mots ». Le titre n’est pas « évitez-ces 7 mots » ou « soyez prudent avec ces 7 mots ». L’article parlant justement de précision, je pense que ton titre est inadapté avec ton propos, puisque tu veux conseiller de rester vigileant. (Ce qui est un excellent conseil !) C’est juste une question de nuance, mais la nuance est importante car c’est elle qui rend le propos précis.
J’aurais dû détailler autant dès le début, désolé. Je voulais faire bref. Mauvais choix, apparemment. 🙂
P.S : Pour la solitude, peut-être que je n’ai pas été assez précis. Je ne sais pas si tu as lu les Lettres à un jeune poète (si non, tu peux les trouver gratuitement sur internet, ou je peux te les envoyer par mail au format pdf si tu veux). Je contextualise un peu : F. Kappus a envoyé une lettre à Rilke pour lui demander des conseils, ce à quoi Rilke répond « Je tiens à vous remercier pour sa précieuse et large confiance. Je ne peux guère plus. » Quand on lit les lettres, on se rend compte que Kappus a des doutes sur ses vers et sur la manière dont ils sont écrit. Rilke le dit dans la première lettre et le répète par la suite : « Je n’entrerai pas dans la manière de vos vers, toutes préoccupation critique m’étant étrangère. D’ailleurs, pour saisir une oeuvre d’art, rien n’est pire que les mots de la critique. » Je suis peux être en train de te perdre mais j’en arrive bien à la solitude.
Face aux doutes de Kappus, à sa peur de la critique, Rilke lui conseille tout simplement de ne pas prêter attention, de se tourner vers son intériorité (je ne retrouve pas la citation, désolé). C’est ce cette solitude dont je parle dans mon article : la solitude qui est capable de faire, seule, un choix. La citation que j’ai choisie pour mon blog dit d’ailleurs « davantage » et pas » exclusivement » ou « seulement ».
Je pensais pourtant que mon exemple de la boxe suffirait à éclaircir le sens de ce que j’écrivais.
Quand tu parles de tester l’apport de l’autre, d’adapter, tu parles de la même chose que moi. C’est de cette solitude là dont je parle. D’où l’exemple de la boxe : on est seul sir le ring mais pas en dehors. On est seul quand on écrit, mais pas quand on fait lire nos textes, qu’on discute avec d’autres auteurs, qu’on poste un commentaire sur un blog, ce qui donne lieu à un échange (merci ^^).
Je te rejoins lorsque tu dis que ta plus grosse erreur à été de croire que tu apprendrais seul, je crois aussi que c’est ma plus grosse (j’ai écris en secret pendant 7 mois). Mais là ce n’est pas exactement la solitude dont tu parles. Cette solitude est à fuir car je ne pense pas qu’elle permette de progresser.
En fait, j’ai l’impression qu’on parle àpeu près de la même chose mais pas de la même manière.
Enfin, je n’ai jamais voulu insinuer qu’à propos d’écriture essayait d’imposer une pensée unique. Tu parles de ton expérience et je comprends parfaitement. Mais j’en reviens à la nuance : tu dis que tu as progressé à partir du moment où tu as été vigilante. Mais aussi, j’ai le sentiment d’avoir un peu progresser après avoir lu ton article car j’ai relu un de mes articles et j’ai été attentif aux verbes, adverbes, etc. J’ai précisé mon propos en remplaçant des adverbes par des phrases pour créer l’atmosphère que les adverbes disent sans montrer, j’ai utiliser le dictionnaire des synonyme de Paul Rouaix que j’ai découvert grâce à toi pour préciser certains mots. J’ai cependant laissé un « très » et quelques adverbes car ils correspondaient à ce que be voulais. J’ai été vigilant sans bannir les mots. Une question de nuance 🙂
Voilà, j’ai essayé de bien expliciter cette fois. Hâte de lire ta réponse.
Bonsoir Raphaël
Je tarde un peu à répondre mais je croule sous le travail en ce moment et passe mes journées à écrire. Enfin, j’aime ça mais après plusieurs heures d’écriture quotidienne, mes neurones s’épuisent.
Imprécision précise, dis-tu..? peut-être mais cette phrase « Longtemps après, très longtemps après, au moins vingt ans après. » que tu me cites en exemple est certes sortie d’un contexte mais elle n’a vraiment rien pour séduire mon intérêt de lectrice.
Pour le titre de l’article, je le revendique et l’assume. Si j’avais dit « évitez.. » ou « soyez prudent… », l’impact n’aurait pas été le même. J’accompagne de nombreuses personnes en écriture et je retrouve chaque fois les mêmes défauts. Des phrases à rallonge, des verbes imprécis, de la redondance, une cascade d’adverbes, de propositions relatives… Quand je les pointe du doigt et qu’on les travaille, le texte s’améliore vite sans même toucher aux intentions de l’auteur, je te le garantis. Au départ, c’est dur de s’astreindre à cette rigueur, mais l’habitude vient vite. Je n’ai pas dit non plus qu’il ne fallait plus jamais utiliser « très » ou des adverbes dans un texte.Je dis « attention, trop c’est trop ! » et quand on combine l’usage de ces sept mots dans un texte, on gâche tous ses efforts d’écriture.
Bien à toi
Il y a un point de vue qui n’est pas abordé:
à quel public est destiné le texte.
S’il est destiné à un public que je qualifierai de primaire, une écriture trop sophistiquée sera rébarbative, au contraire, si c’est destiné à un public quelque peu sophiste, c’est indispensable.
Bonjour
Ecriture sophistiquée n’implique pas forcément une écriture lourde.
Il y plusieurs façons d’enrichir son écriture et l’alourdir pompeusement ne lui donne aucune sophistication.
A vos succès d’écriture
Généreuse et sympathique découverte ! Que Toi !..
À très, très bientôt… te souhaite belle soirée et beaux rêves!
Quant à moi..
Ce soir je relis ton mail imprimé pour influencer mes rêveries… MERCI
Bonjour, comme dit précédemment, je crois que tout dépend du genre de texte et de l’intention. Ces conseils sont tout à fait justes dans l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle par exemple. Mais je crois que pour certains autres écrits comme un poème ou tout autre texte dans lequel le but est de faire passer son ressenti, on peut tout à fait les utiliser si c’est de cette façon que les idées et les sentiments nous viennent.
D’autre part, je sais que c’est pas très bon, mais je suis du genre à ne jamais relire ce que j’ai écrit. Je n’écris qu’en une seule fois sinon je n’écrirais pas puisque rien ne me convient jamais assez. Donc dans mon cas c’est aussi une solution de facilité que de ne pas y faire attention. XD
Bonjour
Depuis le début, dans Aproposdecriture, il n’est question que de nouvelles, de romans. Je n’ai jamais évoqué la poésie jusqu’ici.
Pour ma part, je préfère écrire comme ça vient et relire plus tard pour retravailler le texte. Primo car je ne bride pas mes intentions ni mes ressentis ceci dit je sais qu’une relecture sera nécessaire. Secundo car je sais d’avance que le texte brut ne sera pas parfait. Je préfère affronter mes défauts d’écriture et les corriger plutôt que de les nier. Enfin, chacun a sa façon de faire !
Bien à vous
Bonjour,
J’aime beaucoup votre article qui plonge au cœur des problèmes d’un écrivain. Mais je voudrais vous demander une chose, moi même j’écris un livre à la première personne m’obligeant à utiliser (à abuser) du sujet. Je n arrive pas à enlever le sujet qui encombre mes phrases et mon style d’écriture. Avez- vous des astuces concernant ce problème?
Du haut de mes douze ans et du peu d’expérience dont je suis dotée, le premier jet de mon livre m’a l’air terriblement ennuyant et rapide. J’ai peur d’agacer les potentiels lecteurs si j’ajoute des détails. Comment peut-on savoir si la longueur de la scène écrite est équilibrée par rapport à son importance ? Comment se donner confiance en soi pour écrire notre texte?
Merci
Bonjour
Ouf ! De nombreuses questions en peu de lignes. Je vais essayer de répondre.
Pour l’abus de « je »… Pourquoi utilises-tu autant le sujet ?
Exemple :
J’arrivais au domaine par le petite route qui montait du village. Elle était abrupte, caillouteuse et bordée d’eucalyptus ce qui lui donnait son charme. Dans les derniers mètres, on pouvait apercevoir la vallée entière et les maisons, toutes petites, qui rappelaient le jeu de Lego de mon enfance. Des toits de tuiles rouges, des murs blancs…
Je n’ai utilisé qu’une fois « je ». Peut-être peux-tu t’inspirer de cette façon de faire et t’obliger à écrire des phrases sans utiliser « je ». Une autre solution est de fouiller dans des livres. Et d’en trouver quelques-uns écrits à la 1ere personne. Étudie le texte et la technique utilisés par l’auteur pour éviter les enchaînements de phrases. Je …. . Je … . Je…
Pour la question suivante. Il faut distiller les détails. Et les utiliser si nécessaire.
Si tu t’ennuies en lisant ou en écrivant ton texte, il est presque sûr que tes lecteurs s’ennuieront aussi. Il ne faut pas ajouter des détails pour le plaisir. Chaque mot, chaque phrase doit avoir son intérêt. Le but du jeu n’est pas d’écrire pour remplir.
Quant au style… c’est un long travail. Mais tu n’as que 12 ans et du temps devant toi. Lis beaucoup. Fouille le blog tu trouveras un article intitulé « Comment lire pour mieux écrire ». Si tu suis les conseils que j’y donne, tu vas énormément apprendre. Sur la construction des personnages, l’écriture des scènes, les intrigues et le suspense. Ensuite écris beaucoup. La confiance viendra peu à peu.
J’ai répondu du mieux je pouvais. Fouille le blog. Tu trouveras des tas d’articles qui t’aideront à mieux appréhender l’écriture.
À tes succès d’écriture
Merci pour tous ces conseils. Je viens de vous découvrir aujourd’hui en écrivant ma question sur Google « comment éviter les adverbes » ? Vous allez beaucoup plus loin (aïe aïe aïe ! quelle phrase ! tout ce qu’il ne faut pas écrire : aller, beaucoup, plus aussi !).
Je vais ré-écrire ma copie en espérant une meilleure formulation la prochaine fois !!!!
Merci encore
Bonjour
En vous exerçant, vous allez vite progresser !
Bien à vous
Formidables conseils.
Cela va s’en dire mais c’est encore mieux en le rappelant…
Envie immédiate et incontrôlable de reprendre mes deux premiers romans pour corriger !
Mille mercis.
Bonjour Marie-Adrienne,
Article très intéressant. Je me surprends entrain d’utiliser ce « très »; comme quoi, bannir ces sept mots n’est pas facile. Mais je suis sûr d’y arriver. Je relirai mes écrits pour une bonne campagne de ‘salubrité’. Heureusement que je n’ai encore rien publié avant de découvrir cet article, combien intéressant. Merci, Marie-Adrienne et merci à Google qui m’a conduit jusqu’à vous (sourire).
Bonjour,
Une personne a passé le lien sur un forum d’écriture sur lequel je suis. Et vraiment, je ne m’attendais pas à ça ! Bannir pour devenir meilleur !
Réellement, à croire que si on ne ne suit pas ces conseils nous ne sommes voués qu’à être relégués au rang d' »écrivain médiocre ». On peut devenir meilleur en enrichissant son style mais il n’y a pas de catégorie de meilleur écrivain ou une classe d’écrivain supérieur aux autres.
Certes, j’admets les verbes faibles et les adverbes ne sont pas l’idéal de la lecture. Mais les autres points n’ont aucun sens à mes yeux. Dire « l’un des » n’a pas le même sens que « le », par exemple : « l’un des meilleurs restaurants », « le meilleur restaurant ». Ce n’est pas la même chose. Et oui, je revendique le mot chose qu’il faudrait bannir. Il a un sens, un sens à part entière. Mais comme tout, il faut savoir ne pas en abuser.
De plus, une écriture « précise » ? Qu’est-ce à dire ? La description est imprécise, un roman est imprécis. Si on était précis, on écrirait un article. Bref, je m’emporte.
La vie est imprécise, le monde est imprécis et le narrateur est imprécis. S’il ne l’était pas, je n’aimerais pas lire. Le texte perdrait tout son côté vivant.
Ce n’est évidemment que mon modeste point de vue. Je n’oserais pas affirmer cela comme une vérité absolue
Bonjour
Si ces conseils ne vous conviennent pas, rien ne vous oblige à les appliquer.
La plupart émanent quand même d’auteurs reconnus, expérimentés. Et je me dis qu’il y a certainement matière à tirer profit de leurs enseignements et à les rappeler dans cet article.
Vous n’avez pas tort, bien que je vous trouve un peu entière -comme l’est, de son côté, madame Carrara.
« L’un des points les plus importants… » signifie qu’il existe plusieurs points importants, sans que pour autant on cherche à les hiérarchiser – ce que fait « le plus important ». Toutefois, l’expression est inélégante. On pourrait aussi bien dire : « Un point important… »
Un point important, donc, est de dire précisément qui sont et ce que font les principaux protagonistes, et plus vaguement ce qui se passe en arrière-plan. Comme les peintres, qui détaillent les objets proches et schématisent ceux qui sont plus éloignés, jusqu’à les fondre dans le bleu du lointain. Ils créent ainsi l’illusion du relief. En littérature aussi, le relief est un point important. La précision est nécessaire autant que le flou.
Pour toute les règles il existe des canards noirs.
Il ne faut jamais dire jamais.
C’est important de prendre conscience que certains termes vagues peuvent être remplacés par des mots plus précis, important de comprendre qu’un adverbe c’est souvent un ersatz d’un verbe d’action qui retranscrit la vraie solution, donc merci pour cet article. Néanmoins, deux choses:
1. vouloir appauvrir le peu de vocabulaire qu’on a peut être une erreur lorsqu’on débute. Je ne pense pas qu’il faille bannir des mots, mais au contraire enrichir son vocabulaire en lisant beaucoup et en écrivant beaucoup et surtout en se corrigeant par la suite. Pendant le process d’écriture, c’est important de se laisser aller dans l’imaginaire.
2. Pour info, Dumas et d’autres superbes écrivains (et très lisibles, sisi, testez 😉 ne se gênent pas parfois pour utiliser un adverbe. Tout est affaire de timing et de sonorité de la phrase qu’on doit balancer avec la lisibilité. Car certes, utiliser de jolis mots bien précis peut être tentant mais parfois, il vaut mieux appeler un chat, un gros matou, plutôt qu’un petit félin. 😉
Bref, tu as raison d’attirer l’attention, et je partage ton avis sur beaucoup des mots clefs à bannir que tu as indiqué, mais en étant trop catégorique, on risque de bloquer de jeunes plumes qui se cherchent encore.
Le Diable est dans les détails, certes, mais aussi dans les certitudes.
Bonne continuation à toi et bonne chance dans tes projets!
Bonjour
Mark Twain conseillait : « Quand tu vois un adverbe, tue-le ! » Donc le conseil n est ni nouveau ni farfelu et encore moins issu d’un excès de certitude.
Ce conseil s’inscrivait dans une liste de douze conseils adressée aux jeunes auteurs. En fouillant mes archives, je devrais retrouver le texte intégral.
Il faut faire la part des choses entre utiliser un adverbe de temps en temps et en truffer son texte par facilité.
Quant à bloquer les jeunes plumes qui se cherchent encore… Je doute.
Dans tous les domaines, sportifs ou artistiques, on note les défauts et on cherche à les corriger au plus vite. J’ai longtemps pratiqué l’athlétisme et mon prof ne m’a jamais dit « apprends à courir et quand tu sauras je te diras ce qui ne va pas ». Non, après avoir noté mes erreurs, nous avons cherché à les corriger. Et de vous à moi cela ne m’a jamais empêché de courir ni de concourir !
Cordialement
A vos succès d’écriture
La précision est la base même d’une bonne communication, c’est à dire la base de la meilleure compréhension du point de vue de l’autre. C’est la base de tout dialogue constructif. Et d’ailleurs l’imprécision n’existe pas. Dans l’univers chaque élément est défin, ce qui n’empêche pas les changements d’état simultanés de ces éléments. De même dans un texte , un mot précis prendra un sens différent selon la vision du monde du lecteur. Par exemple une robe rouge évoquera autant d’images de robes rouges que de lecteurs.
La précision n’a donc rien de réducteur. Et personnellement ce que j’apprécie dans votre blog que je suis en train de lire depuis le début en 2013 est remarquable par sa précision et sa clarté.C’est un formidable travail que vous avez fait là et un magnifique cadeau aux « écrivants »
Merci Danièle !
J’appuie ce que Daniele a dit.
Je suis littéralement scotché par votre blog – Chaque fois que j’ouvre ma boîte email, je balaye verticalement en cherchant toutes les lignes qui commencent par A, comme A propos d’écriture ; elle est la première lue avant de passer aux autres mail…
Vos articles sont des perles que j’enfile pour en faire un chapelet que j’égrène de temps en temps en guise de rappel.
Merci pour votre apport réellement positif pour les écrivains…
Merci. C’est gentil et touchant.
Bonjour,
Je suis tombée sur votre site par pur hasard, je cherchais des informations sur le nombre de mots dans un roman et je suis tombée sur cet article très bien détaillé.
J’écris donc un roman, pour la loisir, sans but précis, mais auquel je tiens beaucoup et je dois dire qu’étant en panne d’inspiration pour le moment, j’ai décidé de faire une réécriture en me servant de vos conseils et je me rends compte du nombre de mots inutiles que j’ai utilisé la première fois, tout les « très » « donc » « certains » que j’ai réussi déjà à supprimé et remplacer d’autres mots et/ou tournure de phrase.
Là je m’occupe des « pour » qui sont relativement nombreux également, mais je suis motivée.
Le plus dur je pense sera de modifier les verbes pauvres et les adverbes qui sont nombreux, j’en suis à 140 pages de roman… j’aurais du m’y prendre plus tôt.
Je vous remercie de cet article qui va bien m’aider.
Bonjour
La réécriture sert à ciseler son texte. L’objectif : gagner en fluidité, éviter les redondances et autres défauts d’écriture.
Vous verrez votre texte sortira meilleur de ce lifting !
A vos succès d’écriture
Je remarque en effet que ce que j’ai déjà fait est bien mieux. Merci encore
C’est clair, précis, et cela demanderait d’autres exercices pour affûter la construction des phrases. A moi de les formuler. Je photocopie et épingle sur mon bureau cette leçon essentielle qui stimule l’envie de se perfectionner.
Merci à vous
Je découvre vos conseils en cherchant comment supprimer » très » dans un texte que je mets en forme. En fait je tape le » roman de ma vie » comme l’a intitulé ma belle-mère au soir de sa vie.
Elle a aujourd’hui disparu mais j’hésite à toucher à son écriture, je me trouve confrontée à des répétions et aux mots à bannir que vous citez. Pouvez – vous me donner votre avis sur cette dificulté de retranscription d’un récit de vie, le style fait- il partie de l’oeuvre, ou seul le contenu est-il important et ne doit pas être trahi? Merci en tout cas pour votre article que je vais essayer d’appliquer au moins sur le vocabulaire.
Bonjour
Je peux vous répondre d’autant plus précisément que j’exerce le métier d’écrivain biographe depuis douze ans et que j’ai déjà été confrontée à ce problème.
Votre belle-mère n’avait certainement pas l’habitude d’écrire et cette surenchère de « très » par exemple ne constitue que des maladresses faute d’expérience. Je suppose que votre belle-mère a écrit le livre de sa vie avec l’idée que son entourage le lise. Si la lecture est pesante, les personnes hésiteront à lire et pire, cesseront leur lecture.
Donc votre travail de retranscription doit gommer ses maladresses MAIS, vous devez garder à l’esprit la voix de votre belle-mère. Nous avons tous notre façon de parler. Un vocabulaire, fonction de notre région, notre âge, notre niveau culturel… Ce travail n’est pas facile car il faut se remémorer la voix de votre belle-mère pour mieux la respecter.
Je vous donne un exemple.
J’ai écrit la biographe d’une dame de 99 ans. Un moment elle évoquait son enfance et parlait de ses souliers vernis. Il n’était pas question de retranscrire « chaussures vernies ».
Donc quand vous allez retranscrire pour votre belle-mère, vous devez devenir elle. Pour conclure, gardez le fond et épurez un peu le style en collant au plus près de celui de votre belle-mère.
Bien à vous
Vous avez raison ne ne pas vouloir trop intervenir dans l’écriture de votre belle-mère, il ne vous est pourtant pas défendu de la corriger. Supprimer les « très » en surnombre relève de la correction. De même pour les adjectifs, dont l’abus ne fait qu’alourdir un texte. Plus redoutables, à mon sens, que les adverbes. Ce qui importe (toujours à mon sens), c’est de préserver le ton du texte. Faire en sorte qu’on entende votre belle-mère. Le style est capital, car c’est lui qui exprime la personnalité de l’auteur ; les événements qu’elle raconte n’ont pas en eux-même beaucoup d’importance, puisqu’ils pourraient être aussi bien rapportés par quelqu’un d’autre.
Je vous remercie pour vos précieux conseils, j’avais peur de trahir l’auteure car c’est en effet sa voix que j’ai dans la tête lorsque je tape son texte, en plus des regrets de ne pas avoir fait le travail lorsqu’elle était encore là !
Elle y a apporté beaucoup de soin (dictionnaire, encyclopédie pour enrichir le récit) à presque 80 ans ! Je pense qu’une professionnelle comme vous aurait tiré intelligemment parti de son travail, mais il y a 20 ans de ça, je n’y ai pas pensé.
Maintenant que je me soucie de transmettre les documents familiaux à mes enfants et petits-enfants, je vais faire de mon mieux pour que ce témoignage soit agréable à lire, qu’ils retrouvent l’esprit sinon le mot à mot de leur grand-mère.
Je vous écrirai un petit mot lorsque j’arriverai au bout du manuscrit.
Bien à vous,
Bonjour
Je vous adresse mes encouragements pour le travail que vous entreprenez.
Je suis convaincue que vous saurez vous aussi tirer parti du gros travail d’écriture qu’avait entrepris votre belle-mère.
Bien à vous
Bonjour,
C’est là que l’on se dit que devenir un grand écrivain est un long parcours semé d’embuches. J’ai du boulot en perspective.
En tout cas, super blog où je puise avec bonheur toutes les petites astuces. Merci encore.
Contente de lire que votre intérêt pour le blog.
N’hésitez pas à commenter et à intervenir.
Bien à vous
Bonjour,
Je n’ai pas lu tous les commentaires, j’espère donc que cette question n’a pas été posée… Que faire quand on utilise la voie passive qui revient très (trop ?) souvent chez moi ? Faut-il également bannir les temps composés (dont je me sers pour les dialogues par exemple) ?
Merci, et merci beaucoup pour ce blog très intéressant.
Bonjour
Ecrire à la voix active est une base de l’écriture. Les phrases sont moins longues et plus faciles à lire.
Pour les temps composés… je ne vois pas bien… c’est du genre
…a-t-il dit,
a pensé Chloé,
Bannir n’est pas vraiment le mot. Mais il faut utiliser avec modération. Un dialogue bien mené peut souvent se passer de ces rajouts en fin de dialogue.
Merci de nous conseiller. Moi je débute mes écrits sans moyens de publication.Ici la publication est chère.
J’abonde la majeure partie de vos commentaires. Bravo pour vos idées, vos visions à chacun.
Débutant deux romans depuis le nouvel an (pourquoi deux, parce que le 2e est arrivé 2 mois après, pardi !), j’avais la sensation qu’il fallait une grande idée « bien » géniale si je me mettais à écrire. Voilà, standby sur mon 1er (vu le style space fantasy où tout est à créer), bien malgré moi. Et en me laissant guider par le 2e roman, j’ai été plus plus rapide à l’écrire que l’autre ! Je le « découvre » sur planète Terre. 25 000 mots plus tard (fait cette seule semaine dernière !), il me fait enfin pressentir mon style. Certes, l’écrémage arrivera, c’est bien normal.
Tout cela pour découvrir DEUX de vos articles sur votre blog. Les mots à éviter, c’est étrange… instinctivement j’y travaille déjà (le donc, le verbe sembler aussi). Et je n’avais jamais fait le rapprochement sur ces autres. C’est déjà bien. Il faut s’écouter, ressentir, c’est et sera toujours ma conclusion.
Pour ne pas abonder dans le sens de l’« imprécision » des mots d’un certain commentaire, puisque — pour moi — cela offense l’imagination et la créativité même du lecteur :
Lorsqu’une idée plaît (ou pas !), un conseil : il faut en faire sien/sienne, voir si ça fonctionne pour soi puis la conserver ou la rejeter. Cette attitude me fait progresser. Car qu’est-ce qu’un écrivain (ou « écrivant », écrivain débutant ! comme l’exprime Martin Winckler) ? C’est quelqu’un qui apprend, cherche, ECOUTE/OBSERVE, teste, lis autrui ou soi-même, relis, réécrit, peaufine… que sais-je ? Il n’est pas figé dans ses idées puisque son univers change à chaque instant, puis il disparaîtra (après la fin de son roman) pour (oui, oui pour) le profit du suivant qu’il va créer. Tout est à prendre, à tester, observer… justifier, évaluer, se mettre à la place du lecteur :
— Bonjour madame la boulangère, je voudrais du pain.
— Voici 10 baguettes, ça fera 10 schmilblicks.
Quel drôle d’univers, n’empêche. L’imprécision. Restez flou n’est que pour ces gens qui ne veulent pas obtenir quelque chose, ou laissez les autres dans l’indécision. On peut imaginer flouter une action pour donner libre court, un tantinet, à l’imagination du lecteur. C’est Richard Bach (vous savez, l’auteur de Jonathan Livingstone le goéland) qui a écrire quelque chose comme ça : « l’artiste peint sa toile, et quand le spectateur la contemple en y ajoutant sa vision, l’œuvre devient complète et devient ainsi parfaite. »… c’est vraiment approximatif ce qu’il écrit, mais c’est le concept (source livre : Un Pont sur l’infini). J’aime bien cette idée.
En fin de compte, lorsqu’on fait lire ses chapitres ou la totalité du roman à des alphas* ou des bêtas** lecteurs/lectrices, que reste-t-il ? Des conseils finaux pour savoir si on avance bien.
Et que diable toutes ces considérations ! le seul objectif étant de plaire et de faire rêver le lecteur loin de sa vie (ou pas si loin que ça), pour lui rendre ou donner des choses (chose : si ! si !) telles que l’espoir, une vision, éteindre sa soif d’aventures, ou encore d’étranglement pour rentre supportable sa belle-mère (désolé Salam ! je n’ai pas eu ce genre de belle-maman).
Ce sont mes ressentis, et je tenais à le faire partager. Alors à vos plumes (avec ou sans belle-mère), ne vous laissez pas critiquer, rejeter ce qui ne vous fera de tout façon pas avancer votre roman (je parle du monde réel).
Alors, éclatez-vous sans retenues pour faire partager vos merveilleuses idées et univers !
* alpha, tiré du développement d’un logiciel à ce stade presque pas fonctionnel.
** bêta : provient du langage informatique aussi, c’est logiciel fonctionnel. Ces bêtas testeurs recherchent les derniers bugs avant sa commercialisation.
PS : je ne dis pas grand chose, mais quand je dis… je « prolixise » !
Bravo pour vos conseils, sans être un spécialiste d’écriture, loin s’en faut, il m’arrive de la caresser, pas toujours dans le sens du poil. Ces conseils me seront peut-être précieux pour m’améliorer.
J’ai cependant peur que de chasser le naturel, il revienne au galop.
Bonjour
le travail d’écriture est un travail de longue haleine. Écrivez comme vous le sentez, mais soyez exigeant à la relecture.
Bonne journée
Bonjour
En lisant l’article du 26 Avril 2017, je suis tombé sur ce conseil concernant les mots à bannir. J’avoue que je le découvre au bon moment car je suis à la relecture de mon recueil de nouvelles. Je vous remercie encore pour vos excellents conseils d’écriture.
MA
De rien !
À vos succès d’écriture
Conseils précieux pour qui rédige une lettre commerciale ou un article technique, mais le ton, la couleur, on en fait quoi ?
Nous avons besoin des mots vagues autant que des mots exacts. C’est à la phrase d’être précise, et elle l’est dans la mesure où elle exprime l’intention de l’auteur. Celui-ci n’a pas forcément besoin, dans un passage donné de son oeuvre, d’exécuter un travail d’orfèvre.
La langue parlée abuse, c’est vrai, des mots « pauvres » -ainsi nommés parce que leur champ sémantique est étendu. Ce n’est pas une raison pour les bannir.
Bonjour
Il n’est pas besoin de rédiger une lettre commerciale ou un article technique pour offrir un texte soigné aux lecteurs. Nous avons autant besoin de mots vagues que de mots exacts… C’est vrai. C’est le dosage qui doit rester subtil. Et je ne parle pas d’orfèvrerie. Je pointe les cas où dans un texte on trouve plus de mots vagues que de mots exacts ! Et là, la lecture devient lourde.
Cordialement
bonjour, j’ai déjà posté un commentaire ici, mais je tenais à vous remercier, j’écris un second roman ( pour le plaisir ) et je remarque que dans celui-ci, grâce à la correction du premier, j’utilise moins souvent les mots « interdits » de façon machinale, parfois il en reste un ou deux qui se glisse, mais en général, j’arrive à les bannir sans changer ma façon d’écrire.
Je tiens donc à vous remercier de vos précieux conseils.
Contente d’avoir pu vous aider.
Bonjour, j’ai une petite question au niveau de l’utilisation des « un des ». Est ce vrai dans tous les cas ? Votre exemple suggère que cette expression est à bannir seulement dans les cas où un choix est à faire « l’un des plus importants », « l’un des meilleurs ».
Qu’en est il de l’utilisation de cette expression dans ce cas par exemple :
un renard a élu domicile dans une des innombrables collines qui bordaient la région. (ie on ne sait pas vraiment laquelle)
Merci beaucoup pour votre blog, c’est un formidable outil pour progresser !
Bonjour Julien
Le but de l’auteur c’est de rendre sont texte le plus fluide et agréable possible pour le lecteur. Donc si l’on peut éviter toutes les les lourdeurs, il ne faut pas hésiter.
un renard a élu domicile dans une des innombrables collines qui bordaient la région. (ie on ne sait pas vraiment laquelle)
un renard a élu domicile dans les innombrables collines qui bordaient la région. (ie on ne sait toujours pas vraiment laquelle)
En revanche la 2e version gagne en fluidité. Enfin il me semble. Pour cela, lisez là à haute voix. La présence de « une des » fait comme une rupture dans la phrase. alors certes la nuance entre les deux versions est certes minime mais ce genre de détail minime plusieurs fois présent dans un texte fini par faire un texte moins fluide.
Bien à vous
Encore un excellent article !
Lorsque j’écris, les adverbes me viennent facilement et c’est à la relecture que je tente de les remplacer. Il est vrai qu’ils alourdissent le texte.
Il m’est aussi difficile de me défaire des verbes pauvres mais le temps et la pratique sont nos meilleurs alliés.
J’ai vu plusieurs fois l’utilisation d’adverbes en -ment dans des romans. Je pense qu’il est primordial les réduire (ils alourdissent le texte) mais les bannir je ne suis pas d’accord (ils restent, selon moi, un bon moyen de suggérer un détail lorsque le contexte s’y prête)
Bonjour
Bien sûr qu’il faut en utiliser mais avec modération et surtout quand on ne peut pas écrire autrement.
Bien à vous
Bonjour ! Je suis amoureux de l’orthographe parfaite ! Je fais tout pour me corriger moi-même et corriger des auteurs qui me demandent conseil ! J’ajouterais volontiers à votre liste des mots « à éviter » ce petit « Et » qui apparaît tant de fois dans certains romans, en début de phrase. Exemples : Et il décida que plus jamais il… blablablabla… Et son frère lui dit… blablablabla… Et la pluie se mit à tomber… Et… Et… Ce tic de style est assez fréquent. Merci de vos conseils et des échanges avec les internautes.
Vincent
Bonjour Vincent
C’est vrai. « Et » se trouvent en quantité dans certains textes.
Bien à vous
Bonjour ! Merci infiniment pour cet article, qui n’aurait pu plus m’aider ! J’ai passé la journée à alterner entre le document de mon histoire et les listes, dans le but d’aiguiser ma relecture.
Je me demandais si l’utilisation de « donc » est toujours à proscrire. Cela ne peut pas faire partie d’un « tic de langage » du héros, lorsque le point de vue utilisé est interne ? Je pense notamment à une très belle histoire, « No et moi », dont le style m’a vraiment charmée, mais où l’utilisation de la formule « et tout » m’a choquée. Cela a été excusé par une autre lectrice avec laquelle j’ai discuté, qui disait que ce ne représentait qu’un tic de langage de l’héroïne, laissé exprès à plusieurs reprise. Est-ce que cela peut fonctionner de la même façon pour le terme « donc » ?
En tout cas, merci beaucoup pour cet article, c’est la deuxième fois que je le re-découvre, mais il m’a autant marquée qu’à la première.
Bonne journée !
Bonjour effectivement on peut dans la construction de son personnage lui attribuer un tic de langage.
Dans l’oeuvre de Sir A. Conan Doyle. Sherlock Holmes s’exclame souvent « Elémentaire » et appelle son ami « mon cher Watson ».
Une façon comme une autre d’identifier un personnage et de le rendre inoubliable.
Bien à vous
Bonjour.
Ayant lu le livre de Stephen King « écriture: mémoires d’un métier », j’avais déjà noté ce conseil à propos de la chasse aux adverbes. Et pourtant… Lorsque j’écris, dès le premier jet, je tente de les éradiquer et lors de la relecture, je dois m’employer à les chasser encore. Si les adverbes en « ment » sont évidents, d’autres ont de plus efficaces tenues de camouflage.
Je me pose cette question: la chasse à l’adverbe doit elle se concentrer sur ces adverbes justement, évidemment…? Car des adverbes tels que cependant, toutefois ont un rôle différent des premiers.
Bonjour Marie.
merci beaucoup pour cet article combien précieux et pertinent pour nous.
je vous prierai de me l’envoyer par mail.
cordialement !
Bonjour
Vous pouvez copier l’article et le coller sur de traitement de texte ouvert.
Bien à vous
Merci beaucoup Marie-Adrienne, pour cet article « très utile » 😉
Je vais voir comment je vais supprimer tous ces mots « inutiles »
Rhoooo, j’ai placé la page dans mes favoris
Eh bien non, je ne vais pas tous les supprimer ! Je sais que je suis à contre-courant mais ça m’est bien égal ! J’utilise les expressions qui me plaisent (je vire cet horrible « du coup » !)et je promets que mes œuvres seront originales, surprenantes et agréables à lire ! Libre à vous d’écrire comme bon vous semble, mais moi je travaille ainsi et j’aimerai qu’on respecte mon style, tant pis si ça ne plait pas !
Bonjour
Je n’ai jamais dit de tous les supprimer. J’ai seulement dit d’en supprimer car l’adverbe corrige maladroitement une phrase bancale ou compense tant bien que mal un style peu évocateur. Souvent, il renforce des verbes faibles, faute de mieux. C’est un travers récurrent quand on écrit et éviter les adverbes force à trouver des solutions plus créatives qui améliorent indéniablement le style.
A vos succès d’écriture
Bonsoir !
Je suis un jeune auteur et il est vrai que l’on m’a souvent dit d’éviter les adverbes et autres mots imprécis mais je n’en comprenais pas la raison alors merci pour votre article détaillé et explicatif.
J’adore vos conseils mais ils sont extremes et subjectifs. En effet pour tester votre methode je me suis amusé a verifier pas mal de textes d’ecrivains reputes et tous contiennent des verbes faibles des adverbes et tous les mots que vous conchiez….
Bonjour
Il est évident qu’avec un tel titre, je provoquais. Que devais-je dire ? « Veillez à ne pas trop user des adverbes, des verbes faibles… »
Ici, je provoque volontairement. Je lis souvent des manuscrits et je peux vous garantir que cet article a toute son importance. Bien sûr, qu’on a besoin d’adverbes, bien sûr qu’on ne peut pas faire sans verbes faibles… il est juste question de bons dosages !
Merci vos conseils sont lumineux !
Bonjour,
Je suis un peu surpris de retrouver l’adjectif ‘certain’ parmi les mots à bannir. Il me semble pourtant approprié dans certaines circonstances, où, justement, la précision n’est pas nécessaire. Par exemple:
Katara, elle, avait mis un certain temps avant de se remettre psychologiquement de son affrontement…
L’auteur cherche à exprimer que le traumatisme psychologique de Katara a duré un moment, mais ne juge pas utile de préciser la durée exacte au lecteur. Comment pourrait-il l’exprimer autrement? J’aimerais bien que vous me donniez un exemple, cela m’aiderait à mieux comprendre ce que vous tentez d’expliquer.
Par ailleurs, merci pour l’article. Il est très intéressant (je ne vois pas le mal à utiliser ‘très’ ici!) et incite à la réflexion.
Bonjour Ghislin
Pour l’exemple que vous citez, on peut écrire simplement
Katara, elle, avait mis du temps avant de se remettre psychologiquement de son affrontement…
Pourquoi ajouter CERTAIN. Au fond, il n’ajoute rien.
Bien à vous
Salut !
J’ai un problème différent. J’utilise beaucoup le mot « mais ». À l’aide ! haha
Bonjour
C’est déjà bien de l’avoir identifié. Il suffit alors de moins l(utiliser et de lui chercher un remplaçant. Un synonyme ou changer la tournure de phrase.
Permettez moi cette exception : Je pense que utiliser des verbes pauvres et qui semblent imprécis, peuvent aider dans la traduction en toutes les langues et devenir universel, ainsi, si on traduit en chinois, anglais russe ou arabe le mot « très fatigué » est plus simple à comprendre que trouver le mot « épuisé » , ainsi est l’exception que plus on veut être traduit en toutes les langues et simplifier la compréhension d’origine de la langue, plus la précision par plusieurs mots dont des mots pauvres permet cette généricité internationale, si le but bien sûr est de ne pas complexifier, être mieux compris, que l’étranger ait ou pas un traducteur..certains mots trop précis ne peuvent pas être du vocabulaire de la personne bilingue ou multilingue .
Un article intéressant et enrichissant, j’ai pris note de quelques judicieux conseils qui ont permis de parfaire le texte de mon premier roman ! UN GRAND MERCI.