Dans ce nouvel épisode de la série « L’Alchimie du roman, Jean-Philippe Depotte analyse Mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar

 

 

 

Mémoires d’Hadrien,

suivi de Carnets de notes de Mémoires d’Hadrien

 

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À propos de Marguerite Yourcenar

 

Marguerite Yourcenar est née Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour à Bruxelles le 8 juin 1903.

Orpheline de mère, elle est élevée par un père aristocrate qui lui transmet son goût des voyages et de la culture antique.

Elle fait son entrée en littérature avec deux recueils de poèmes : le Jardin des chimères (1921), bientôt suivi de Les dieux ne sont pas morts (1922). C’est à cette époque qu’elle prend le pseudonyme Marguerite Yourcenar, anagramme de Crayencour

En 1929, elle publie son premier roman, inspiré d’André Gide : Alexis ou le Traité du vain combat.

Après le décès de son père, en 1929, Marguerite Yourcenar voyage entre Paris, Lausanne, Athènes, les îles grecques, Istanbul, Bruxelles…

Elle publie les Nouvelles orientales, échos de ses voyages, Feux, recueil de narrations lyriques ou de poèmes en prose où elle traite sur différents modes le thème du désespoir amoureux et des souffrances sentimentales, repris plus tard dans Le Coup de grâce (1939), court roman sur un trio amoureux.

En 1939, Marguerite Yourcenar part pour les États-Unis rejoindre Grace Frick, sa compagne alors professeur de littérature britannique à New York.

En 1950, elles s’installent dans le Maine. Marguerite Yourcenar y passera le reste de sa vie ; devenue citoyenne américaine en 1947, elle enseigne la littérature française et l’histoire de l’art jusqu’en 1953.

Les deux femmes vivent ensemble jusqu’à la mort de Grace Frick en 1979.

Le roman Mémoires d’Hadrien, paru en 1951, connaît un succès mondial et lui vaut le statut définitif d’écrivain, consacré en 1970 par son élection à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, et par son entrée à l’Académie française, le 6 mars 1980, grâce au soutien actif de l’écrivain et académicien Jean d’Ormesson.

Marguerite Yourcenar fut la première femme élue à l’Académie française

Elle meurt le 17 décembre 1987 à Bar Harbor, dans l’État du Maine (États-Unis)

 

Mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar

 

Ce roman historique, en 6 chapitres non numérotés et titrés en latin, est paru chez Plon en 1951.

Les Mémoires d’Hadrien se présentent comme une lettre adressée par l’empereur Hadrien  vieillissant (76-138) à son petit-fils adoptif de dix-sept ans,  Marc Aurèle, qui doit lui succéder en tant qu’empereur.

Cette « méditation écrite d’un malade qui donne audience à ses souvenirs »  a pour but d’aider le jeune homme à se préparer à la rude tâche qui l’attend et de lui permettre de réfléchir à l’exercice du pouvoir.  Hadrien, sur le ton de la confession, y dresse le bilan de sa vie.

Cette lettre en 6 parties  est composée en fait  de quatre parties  encadrées d’un prologue et d’un épilogue.

L’auteur dit aussi avoir hésité un moment entre les mémoires de l’empereur romain Hadrien et ceux du poète et mathématicien Omar Khayyam.

Son projet initial, alors qu’elle n’avait qu’une vingtaine d’années, était d’écrire un texte sur l’empereur Hadrien dont le narrateur aurait été son favori Antinoüs. Elle a détruit les différentes versions de cette première ébauche, datant de 1924 à 1929 après les refus de plusieurs éditeurs.

Quand elle reprend, un quart de siècle plus tard, son projet de jeunesse, la perspective s’est inversée : c’est Hadrien qui tient le stylet et qui raconte sa vie et sa passion pour le jeune Bithynien, au travers du filtre de la douleur causée par la mort de celui-ci.

Marguerite Yourcenar explique le long travail d’érudition et de romancière qu’elle a mené pour écrire les Mémoires d’Hadrien dans le « carnet de notes » qui accompagne la plupart des éditions, et explique qu’elle a cherché à se rapprocher le plus possible du personnage et de l’ambiance historique.

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Comme à son habitude, Jean-Philippe Depotte analyse le roman selon quatre éléments :

  • L’Eau, c’est le Style.
    C’est la plume de l’écrivain, la poésie, la beauté du langage et le simple plaisir de lire de belles phrases.
    • L’Air, c’est la Fiction.
    C’est l’invention, qui prend deux formes, en général : l’intrigue (l’histoire que l’on raconte) et les personnages.
    • La Terre, c’est le Milieu que décrit le roman.
    C’est une époque ou c’est un lieu. C’est ce qu’apprend le lecteur sur la réalité que décrit le roman.
    • Enfin le Feu, c’est le Message.
    C’est la raison pour laquelle l’auteur a écrit son roman. C’est le message qu’il a voulu transmettre à son lecteur. Une philosophie, une morale ou, simplement, un sentiment, une impression.

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Découvrez la vidéo (12’24) :

 

 

Merci à Jean-Philippe (Depotte). Je n’ai jamais lu ce livre mais ces vidéos me donnent toujours envie de plonger ou de replonger dans le roman présenté.

Et vous ?

À vos succès d’écriture…

 

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