Mieux goûter pour bien écrire – le vocabulaire du goût
Le goût en perdition
Au fil du temps, nos gouts se sont endormis et nos papilles ont été pasteurisées par les années. Le goût a son histoire et si cela vous intéresse, je vous recommande la lecture du petit document ici de Jean-Louis Flandrin, historien français, qui s’est, entre autres, intéressé à l’histoire de l’alimentation et donc du goût.
Aujourd’hui pour décrire un met qu’on a apprécié, on se contente souvent de dire qu’il était délicieux et les plus jeunes, qu’il était « trop bon ! ». Mais l’un ou l’autre n’apporte aucune information et encore moins de sensation.
Transmettre les effets d’un aliment dans la bouche ou l’excitation sur les papilles, ou bien encore l’odeur qui en émane, renseigne davantage sur la saveur, le plaisir. Le cas échéant ouvrira davantage l’appétit de l’interlocuteur ou du lecteur. Il n’y a pas meilleur qu’un sommelier pour donner envie de goûter à son vin. Son vocabulaire est riche, imagé, fleuri, poétique… Il recourt à toutes les sensations pour restituer au mieux le goût de son nectar ! « Vin caressant comme du velours, fin et moelleux »… après une telle description, n’avez-vous pas envie de goûter ce vin ?