À la découverte des écrivains américains contemporains (6)
Restons en Nouvelle Angleterre. Passons Boston, la capitale historique des États Unis et montons vers le Nord à la rencontre de Douglas Kennedy. Parfaitement francophone, l’auteur vit entre Londres, Paris, Berlin et Wiscasset dans l’État du Maine.
1 / Quelques mots à propos de Douglas Kennedy
Douglas Kennedy est né le 1er janvier 1955 à New York.
Il étudie à New York et part un an au Trinity College de Dublin en 1974.
De retour à New York il passe plusieurs mois à travailler sans succès comme régisseur dans des théâtres de seconde zone de Broadway.
En mars 1977, il décide de partir à Dublin où il devient cofondateur d’une compagnie de théâtre. Il rejoint ensuite le National Theatre of Ireland en tant qu’administrateur de la branche expérimentale. Il y passe cinq années (1978-1983), pendant lesquelles il commence à écrire, la nuit.
En 1980, il vend sa première pièce à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4 qui lui en commandera deux autres.
En 1983, il démissionne de son poste au National Theatre of Ireland pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Pour survivre, il devient journaliste indépendant, notamment pour l’Irish Times où il tient une rubrique de 1984 à 1986.
En 1986, sa première pièce pour la scène est un échec désastreux, tant critique que public. Peu de temps après, l’Irish Times supprime sa rubrique.
En mars 1988, il déménage à Londres, au moment où son premier livre, un récit de voyage, est publié. Deux autres suivront. Ces trois livres reçoivent un très bon accueil critique. Parallèlement, sa carrière de journaliste indépendant connaît également un essor.
2 / Les livres de Douglas Kennedy
En 1994, paraît son premier roman, Cul-de-sac. Il sera porté à l’écran en 1997.
L’homme qui voulait vivre sa vie (Belfond 1998) son 2e roman connaît un succès international. Il est traduit en seize langues. Le roman sera adapté au cinéma par Éric Lartigau avec Romain Duris, Marina Foïs, Niels Arestrup et Catherine Deneuve en 2010
Les désarrois de Ned Allen (Belfond 1999), son 3e roman, est aussi un best-seller. Il traduit en quatorze langues.
La Poursuite du bonheur (Belfond 2001) marque un changement radical. Après trois thrillers psychologiques, il opte pour une histoire d’amour tragique. Ce nouveau roman reçoit un excellent accueil.
Puis Rien ne va plus (Belfond 2002), Une Relation dangereuse (Belfond, 2003),
Les Charmes discrets de la vie conjugale (Belfond 2005) , La Femme du Ve (Belfond 2007), Quitter le monde (Belfond 2009), Cet instant-là (2011)
Il est aussi l’auteur de trois récits de voyages remarqués : Au pays de Dieu (2004), Au-delà des pyramides (2010) et Combien ? (2012)
…Autant de bons moments de lecture et de détente. Certains livres de Douglas Kennedy m’ont vraiment absorbée. Je vous laisse maintenant regarder la vidéo (durée 9’17) :
3/ « Cinq idées et pas de plan, comme d’habitude »
Quelques mots à propos de l’écriture de Douglas Kennedy. J’ai retrouvé une interview au moment de la sortie du livre Quitter le monde :
Douglas boit des litres de café et se défoule cinq fois par semaine en salle de gym et de musculation, cogne sur des sacs de sable, se détend au cinéma et au concert. Le reste du temps, il le passe le nez face à un mur à noircir du papier. À raison de mille mots par jour. «Jamais moins. La discipline est primordiale ».
Si l’écriture a toujours été sa drogue, son refuge, son moteur avec Quitter le monde elle est devenue une priorité, presque une question de vie ou de mort :
«Au départ, j’avais cinq idées et pas de plan, comme d’habitude.
J’avais un personnage de femme intelligente, Jane.
J’avais son père qui l’abandonnait très tôt. Je savais qu’il arrivait un drame à Jane.
Je voulais une enfant en danger et un endroit sublime, près d’un lac, pour finir l’histoire. Et voilà !»
C’est intéressant de savoir de quoi Douglas Kennedy est parti et ce qu’il en a fait !
Si vous n’avez pas lu ce livre, lisez-le !
À bientôt…