Une nouvelle est-elle plus simple à écrire qu’un roman ?

Une nouvelle est-elle plus simple à écrire qu’un roman ?

Avant de répondre à cette question, je vous souhaite une belle année 2020. Comme un éternel renouvellement, l’année s’est achevée pour laisser place à une page blanche que je vous souhaite de remplir des plus belles promesses. Que cette nouvelle année soit douce et pleine de bons moments d’écriture !

 

J’en profite pour remercier tous les abonnés qui m’ont adressé des messages et des vœux. Nombreux. Chaleureux et touchants. Ça fait vraiment chaud au cœur. Merci à tous.

 

Enfin pour celles et ceux qui désirent écrire leur roman plutôt que de rester figé sur les bonnes résolutions du début d’année, je vous signale que je ne vais pas tarder à ouvrir les inscriptions à Histoires Captivantes, mon programme d’accompagnement à l’écriture d’un roman en ligne. Si, vous n’avez pas pu y accéder lors du dernier lancement faute de place, ne tardez pas à vous inscrire. Les inscriptions restent ouvertes peu de temps et les places s’envolent toujours très vite… Voilà, c’est dit, soyez attentifs aux mails !

 

Maintenant essayons de répondre à la question qui peut se poser quand on débute en écriture : une nouvelle est-elle plus simple à écrire qu’un roman ?

 

 

Voyons d’abord, quelles différences existent entre nouvelles et romans ? 

 

Contrairement au roman :

 

  • La nouvelle gravite autour d’un seul événement, et se déroule généralement sur un temps assez court.

 

  • La nouvelle est assez courte. Une nouvelle c’est dix, vingt voire cinquante pages. La nouvelle peut être même plus courte et ne compter que quelques pages voire quelques lignes.

 

  • La nouvelle compte peu de personnages et surtout, moins « caractérisés ». Je veux dire par là que les personnages sont moins fouillés. Dans le roman, on caractérise les personnages selon trois axes : les caractéristiques physiques, psychologiques et sociales. Dans la nouvelle, l’axe le plus développé sera la psychologie du personnage. Les autres seront juste effleurés. L’auteur fait un choix subtil dans ses besoins en caractérisation.

 

  • La nouvelle compte peu (ou pas) de dialogue.

 

  • La nouvelle est concise. L’élément perturbateur apparaît dans les toutes premières lignes.

 

  • La nouvelle est souvent caractérisée par une chute inattendue et brève qui peut prendre les lecteurs de court et les laisser perplexes. Le rythme et l’action que l’auteur développe tout au long de la nouvelle sont brusquement coupés. La chute doit surprendre, choquer, sensibiliser ou émouvoir le lecteur. Dès le début de sa nouvelle, l’auteur prépare cette chute pour intensifier son effet. Ainsi dans ce genre littéraire, chaque mot a son importance.

 

  • La nouvelle permet de savoir plus vite si l’histoire fonctionne. Sur quelques pages, il est plus facile de vérifier la cohérence d’une histoire. Elle permet une relecture eu une réécriture plus rapides.

 

  • La nouvelle permet de voir plus vite le résultat des efforts et du travail de l’auteur.

 

  • Les nouvelles attirent souvent des lecteurs différents de ceux des romans mais aussi des auteurs différents même si certains romanciers ont aussi écrit des nouvelles.Par exemple :
    Guy de Maupassant, Victor Hugo, Gustave Flaubert, Balzac, Allan Poe, Tchekhov, Conan Doyle, Kafka, Scott Fitzgerald, Lovecraft, Buzzati, Asimov, Vian, Highsmith, K. Dick, Werber, Olivier Adam, Serge Joncour, J.M. G Le Clézio et tellement d’autres.Comme vous le voyez, inutile de rougir si vous écrivez des nouvelles ; de grands noms s’y sont essayés !Notez qu’il existe un Goncourt de la nouvelle et plusieurs grands prix de nouvelle.

Point commun entre nouvelle et roman :

 

En revanche, il existe un point commun aux nouvelles et aux romans : la diversité des genres.

Car comme un roman, on peut écrire une nouvelle dans tous les genres littéraires :  polar, thriller, SF, fantastique, érotique, historique, humoristique… tout est possible du moment que la nouvelle respecte les règles du genre.

 

 

Alors est-il plus facile d’écrire une nouvelle qu’un roman ?

 

Pour moi, la nouvelle demeure un très bon entraînement pour les auteurs débutants. Surtout si vous participez à des concours de nouvelles. Car vous allez aiguiser votre inspiration sur un thème (ou des contraintes) que vous n’auriez sans doute pas traité sans cette participation et progresser en écriture Enfin, vous allez vous frotter aux styles d’écriture des autres participants.  Avec le temps et les diverses expériences, vous allez acquérir un certain savoir-faire.  N’hésitez donc pas à vous lancer dans les concours de nouvelles, ils ne manquent pas : https://www.concoursnouvelles.com/meilleurs-concours

 

Mais être un bon nouvelliste ne garantit pas d’être un bon romancier et vice versa. Avec ses contraintes de brièveté, de concision et de nombre limité de mots, écrire une nouvelle est un exercice différent du roman. Pour donner une image plus explicite, j’aime bien évoquer le coureur de vitesse et du coureur de fond. Certes l’un et l’autre sont des coureurs, mais leur technique est différente !

 

Rassurez-vous quand même, si vous savez écrire des nouvelles, vous devriez pouvoir vous lancer dans l’écriture d’un roman avec plus de facilités et vous accommoder de l’allongement du texte et du cadre moins restrictif du roman.

 

Pour finir, du point de vue des éditeurs… Aïe aïe, aïe. Trouver un éditeur pour son roman, c’est déjà  le parcours du combattant mais pour un recueil de nouvelles… c’est pire même si les éditeurs en comptent souvent dans leur collection. La plupart du temps, ce sont les recueils des nouvelles des auteurs déjà édités chez eux. Tenter l’édition en étant inconnu avec un recueil de nouvelles reste très très difficile. Dommage ! Mais cela ne doit pas vous empêcher de continuer à écrire des nouvelles et des recueils de nouvelles…Aujourd’hui, on peut se passer des éditeurs pour faire connaitre son travail d’écriture !

 

Alors à vos claviers… et à vos succès d’écriture…