Vous avez une excellente idée de roman. Si vous avez une image claire des scènes d’ouverture et de la scène du climax, et peut-être de certaines autres entre les deux, vous pouvez donc vous lancer et commencer à écrire.
Faire un plan ? Pas question !
L’idée même vous bloque mais trente pages après votre scène d’ouverture, le puits s’assèche et vous foncez au galop vers une série de voies sans issue.
Si vous avez déjà connu ce genre de situation dans votre processus d’écriture, vous avez certainement eu l’impression de ne pas savoir comment vous en sortir. Ni comment connectez le début à la fin de votre histoire ? Votre idée de roman n’était-elle alors rien d’autre qu’une esquisse de personnages, un morceau d’histoire ou un ensemble de scènes vaguement liées ?
Mais ne désespérez pas !
Pour ne plus commettre les mêmes erreurs et connaitre ce genre de situation, mettez en place les bonnes pratiques. Si vous vous demandez comment développer votre histoire et partir sur des bases plus solides, la seule solution reste le plan.
Mais comment l’établir ?
Lisez la suite. (Cet article fait suite à de nombreuses questions sur le sujet).
Écrire un livre avec un plan ne vous emprisonne pas !
Certes, écrire un plan n’est pas obligé mais…
Je préfère penser au plan comme un support structurel à mon histoire en croissance organique. Un peu comme un treillis sur lequel un plant de tomate prendrait appui. Ça lui permet de s’étendre, d’atteindre ses vrilles, tout en lui fournissant une base et en encourageant la plante à porter ses fruits.
Le plan de votre histoire ne doit jamais être une boîte à confinement. Il vous donne juste la possibilité de vous étendre et d’explorer encore plus d’issues que vous ne le feriez en progressant sans plan.
Si vous n’êtes pas convaincu, j’espère que vous comprendrez qu’un schéma peut encourager la liberté de création plutôt que de la restreindre.
Créer votre plan peut même devenir l’étape la plus intéressante du processus.
Faire un plan ou non de votre livre ?
En matière de plan, il existe deux camps.
Voici mon avis : les histoires sont tellement ancrées profondément en nous que certains auteurs parviennent à en intérioriser les éléments. Pour eux, les plans sont automatiques et invisibles. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas, il est juste devenu instinctif.
Tant mieux !
Mais pour la plupart d’entre nous, il faut un plan écrit et il n’y a aucune honte à cela.
L’avantage d’un plan, c’est d’avoir un aperçu de votre roman, et que vous pouvez vous assurer d’y inclure tous les éléments nécessaires. Mais le plus important, c’est surtout de laisser de côté tout ce qui ne devrait pas y figurer. Sans plan, l’écriture devient hasardeuse. Les histoires s’écartent de la voie, partent en vrilles et finissent dans une impasse.
Comment rédiger un plan de livre ?
Certes les éléments essentiels à inclure dans votre histoire varient selon le genre. Mais il est important d’inclure au moins les éléments de base à toute histoire et les scènes obligatoires pour le type d’histoire que vous écrivez, car c’est ce qui vous aide à tenir votre promesse au lecteur.
Lorsque vous vous asseyez et commencez à taper sur le clavier, vous devez comprendre que l’écriture est une communication et que la communication est bidirectionnelle. Elle se compose d’un expéditeur et d’un destinataire. Lorsque vous « envoyez » vos histoires dans le monde, sachez qu’il existe des individus réels et vivants à l’autre bout de vos mots.
Quand les lecteurs prennent votre livre, c’est avec certaines attentes, et si vous voulez que votre livre soit un succès – par là, je veux dire lu et apprécié par des personnes extérieures à votre famille proche – vous devez répondre à ces attentes.
Ce qui ne doit pas figurer dans votre plan
L’un des problèmes majeurs de l’écriture sans plan est le remplissage (au sens large du terme). Malheureusement quand vous prenez conscience de ce remplissage, il est déjà un trop tard et c’est carrément décourageant de revenir en arrière, de supprimer autant de situations et de mots dans lesquels vous avez mis tout votre cœur, mais qui n’appartiennent pas à l’histoire.
Avec un plan, vous évitez ce genre de situation. Car vous planifiez votre histoire avant même de l’écrire. Vous mettez les éléments importants dans le livre et vous supprimez les choses ennuyeuses.
Comment faire votre plan ?
Il existe des dizaines de méthodes de mise en forme, et je vous invite à explorer et à découvrir ce qui vous convient le mieux pour chaque histoire que vous souhaitez écrire.
Je vais partager les deux méthodes les plus souvent utilisées. Mais avant cela, voyons quelques éléments vous devez maîtriser avant d’établir un schéma cohérent.
Buts et désirs
L’histoire parle toujours de quelqu’un qui aspire à quelque chose. Vous devez avoir une idée assez claire de ce que veut votre protagoniste avant de commencer l’histoire. À l’intérieur et à l’extérieur.
En d’autres termes, votre personnage aura un objectif externe et un objectif interne souvent contradictoires. Et pour entretenir encore plus de conflits, vous devez connaître les objectifs et les désirs de votre antagoniste, car ils s’opposeront à ceux de votre protagoniste.
Connaissez vos personnages
Pour se faire, je préconise la rédaction de fiche pour chaque personnage. Mais attention, il n’est pas nécessaire d’y passer des mois. Vous n’êtes pas obligé d’écrire cinq pages sur l’aspect physique de vos personnages. Un paragraphe ou deux fera l’affaire.
L’essentiel sera surtout de bien placer les éléments dans votre histoire. Après avoir tant réfléchi sur les personnages, l’erreur fréquente reste de ne pas utiliser ces éléments à la bonne place dans l’histoire. Donc, restez vigilant sur ce point-là.
En revanche, je vous conseille de bien fouiller le passé du ou des personnages. Cernez les blessures, les failles, les faiblesses. À un moment, quelque chose est arrivé et à changer la vie du personnage pour le conduire à réfléchir et se comporter comme il le fait. Vous devez fouiller dans ce sens. Très souvent, l’histoire sert à surmonter les effets à long terme de cet événement. Réfléchissez ce à quoi le personnage principal aspire.
Deux façons de rédiger un plan de livre :
Et maintenant, sans plus tarder, deux méthodes préférées dans les grandes lignes.
1 / Les neuf points de contrôle :
- Accroche : un événement convaincant qui ouvre l’histoire.
- Faire un « pont » qui présente les personnages principaux, établit le cadre et prépare les prochaines parties de l’histoire.
- Déclencheur : Un événement qui propulse votre protagoniste dans la crise.
- Crise : un point de décision impliquant le dilemme émotionnel clé de votre protagoniste, qui peut également inclure des périls physiques.
- Lutte : série de cycles d’essai/échec en progression lorsque votre personnage cherche à résoudre le dilemme.
- Votre personnage est désemparé par ce qui l’empêche d’atteindre son objectif.
- Armé de nouvelles connaissances, votre personnage formule un plan d’action.
- Point culminant : La confrontation ultime entre votre protagoniste et l’antagoniste.
- Résolution : le dilemme est résolu et nous réglons les problèmes en suspens.
2 / Les « cinq commandements »
Autre structure :
- Incident déclencheur : Un grand événement lance l’histoire et bouleverse l’équilibre de la vie de votre protagoniste.
- Complications : Les degrés de conflit croissants auxquels le protagoniste est confronté.
- Crise : un dilemme qui offre le choix entre deux options : le meilleur mauvais choix ou des biens irréconciliables. En d’autres termes, le personnage est obligé de prendre une décision difficile.
- Point culminant : C’est à ce moment que le personnage agit sur le choix qu’il a fait. Les choix et les actions définissent le personnage. Ils peuvent être incapables de suivre, de changer d’avis, d’essayer d’esquiver ou de se lever et de se battre. C’est le moment de vérité.
- Résolution : L’occasion cruciale pour le lecteur de métaboliser ce qui vient de se passer. Au niveau de l’histoire, vous terminez les détails et vous vous en allez. Au niveau de la scène, vous prenez des points et vous propulsez dans la scène suivante.
Trouvez votre structure parfaite
Planifier votre histoire est un acte aussi libre et créatif qu’écrire réellement.
Il n’y a pas qu’un seul moyen de construire un plan. Mélangez et assortissez les méthodes, essayez différentes structures. Trouvez ce qui fonctionne pour vous et adaptez le processus à chaque histoire.
Surtout, amusez-vous. C’est comme si on se laissait aller dans une salle pleine de Lego avec une réserve infinie de tous les meilleurs accessoires. Commencez à assembler des éléments, construisez une structure, changez-la, démolissez-la.
Demandez-vous « et si je faisais ça ? Ou ça ? »
Essayez la nouvelle solution et voyez si cela convient mieux, sans investir des jours, des semaines, voire des années dans quelque chose qui ne fonctionne pas. Faites un plan et amusez-vous !
À vos succès d’écriture…
Et vous ? Détestez-vous les plans. Vous ai-je convaincu de faire un nouvel essai ?
Si vous écrivez avec plan, quelle est votre méthode préférée ?
Dites-le dans les commentaires.
Bonjour
Mon plan est souvent dans ma tête. Je note les noms et les descriptions de base âge couleur de cheveux et des yeux de mes personnages dans un calepin. Le reste se travaille dans ma tête. Je fais souvent des rêves lucides que je me sers pour alimenter mon roman. Voilà comment je travaille. J’écris mon texte dans un cahier de composition cousu aux couvertures mouchetées noir et blanc. Ensuite je retranscris au fur et à mesure que j’avance. C’est ma façon de faire.
À bientôt
Un article très intéressant. J’ ai écrit mom premier roman sans plan précis et j’ y ai passé 2 ans! Du coup je me suis promis de faire un plan pour les prochains ( le deuxième est quasiment fini) …
Nabokov avait, paraît-il, une méthode bien à lui : pas de plan, mais il écrivait les scènes sur des fiches qu’il insérait ou déplaçait en avant, en arrière, après tel évènement, etc.
Pour ma part, toujours un plan « prévisionnel » qui fluctue au gré de l’écriture ou des découvertes : telle scène évolue quand je suis passé sur le lieu réel (une description s’insère ou une phrase de dialogue change) ; parfois un indice est livré là, ou il devient plus tard une preuve… Autrement dit, je sais où je vais, mais le chemin varie en cours de route.
J’ai écris plusieurs livres mais je n’ai jamais établi de plan. Mon imagination progresse au fur et à mesure de l’histoire et je m’en suis toujours bien sortie. Je détesterais savoir à l’avance comment se terminera mon roman. C’est aussi une surprise pour moi. Je suis comme le lecteur qui découvre au dernier moment la fin, enfin à quelque chose près.
Sans plan je crois que c’est ingérable à partir d’un certain nombre de pages. Le plan permet d’inscrire la trame de l’histoire et de repérer rapidement ce qui cloche dans l’intrigue. Après le contenu en lui-même peut évoluer comme bon lui semble, le plan n’est en RIEN un frein. Mais un livre sans plan c’est prendre l’épouvantable risque de se mélanger les pinceaux un moment ou un autre et, pire, d’insérer des incohérences temporelles : le personnage qui meurt au 15ème chapitre et qu’on retrouve à manger une pizza au 23ème !!!
Bonjour Marie-Adrienne,
Merci pour cet article qui tombe à pic . Je me penchais justement aujourd’hui sur l’élaboration de ce que j’entendais par un plan structurel . Après avoir lu votre article, voici la question qui a surgi : la structure d’un récit , est-ce l’ordre dans lequel s’enchaînent les scènes les unes après les autres tout au long d’un livre ou est-ce au contraire l’ordre chronologique et spatial de l’histoire ? La question peu paraître évidente mais une précision serait vraiment la bienvenue.
Bien à vous.
Bonjour
C’est le squelette d’une histoire.
Un plan oui, mais un plan très travaillé.
L histoire, les personnages,l intrigue, le dénouement ne sont jamais assez travailler.
Ce qui explique que l on trouve un roman sans intérêt ou très mal conçu.
Simone de Beauvoir disait que pour ecrire, il fallait apprendre en écrivant.
Et oui écrire est un métier que l on doit apprendre.
Cordialement
Bonjour marie-adrienne.après avoir suivie pendant 6 mois votre formation histoire captivante, je me manifeste pour vous dire que je commence à écrire mes scènes que seulement quand le contexte,l’histoire, les personnages,l intrigue, le dénouement sont très travaillé,si non,il n’y pas d ecriture.
De plus sans la construction de sequenciers je perdrais du temps et mes histoires ne saurait aboutir comme il le faut.
Les méthodes d ecriture s’apparentent et comme vous m avez appris à le faire » c est en écrivant, travaillant, cherchant,persévérant que l on apprend à écrire.
Ça n à rien de facile, 1% de talent et 99% de sueur.
Il avoir la rage dans le sang.Merci pour m avoir transmis le virus Marie adrienne.
Personnellement, je ne fais pas de plan. J’écris au fur et à mesure avec seulement une chose en tête : la fin. Bien sûr il faut penser à annoter sur une feuille à part toutes les nouveautés rencontrées sur son chemin ! (Personnages, traits de caractère…)
J’aurais une question concernant le présent de narration, pour la tournure des expressions type : dit-il.
Bien sûr on inverse usuellement sujet verbe comme à l’interrogative mais est-ce une règle ultime ? La troisième personne ne choque personne mais la première en revanche apporte avec elle une saveur exotique, une senteur obsolète… « mangé-je », « invectivé-je », « aboyé-je », « interrogé-je »…
Qu’en pensez-vous ?
Aide indispensable. J’ai souvent beaucoup d’idées mais du mal a les concrétiser et trouver leur bonne place dans l’histoire. Je choisirai les 9 points de controle. Méthode plus détaillée et plus accompagnatrice pour moi. Merci pour ces idées.
Bonjour Marie-Adrienne ,
Je reformule ma question du 12 septembre car votre réponse ne lève pas ma confusion. Ma question n’est pas une question de fond sinon une question de vocabulaire. Je m’explique: quand on parle de STRUCTURE NARRATIVE on fait référence à la façon dont est racontée l’histoire ( structure linéaire, chronologie inversée, retour en arrière , etc) ; or ce n’est pas le sujet de votre article qui aborde lui le » squelette » – comme vous dites – de l’intrigue ( i.e le début , le milieu et la fin de l’histoire ). Ma question est : si dans le premier cas on parle de STRUCTURE NARRATIVE , de quoi parle t-on dans le cas de votre article ? (
( Vous employez indifféremment les termes « plan du livre » , « structure de l’histoire » » plan de l’histoire » ).
Au plaisir de vous lire afin d’en avoir le cœur net.
Bonjour
La structure narrative est toujours la même, peu importe le type d’histoires que l’on raconte. Tout commence par une situation initiale, comprend un élément déclencheur, un noeud ainsi qu’un dénouement et se termine par une situation finale.
Quand je parle de plan du livre, pour moi ca inclut davantage le travail au niveau de l’intrigue, surtout l’ensemble des évènements et des faits qui vont constituer le récit. L’objectif en gros est de ne rien laisser au hasard (disons, le moins possible car en effet on ne sait pas toujours tout à 100% quand on se lance dans une histoire. Ce gros travail préparatoire permet au moment de passer à l’écriture, de se consacrer uniquement à l’écriture. Pas question de chercher encore des infos à droite et à gauche, de se demander comment va réagir le personnage ou à quelle difficulté on va le confronter… J’espère avoir été plus claire.
Je conseille de faire un plan détaillé, le mien l’étant (sans regret) à l’extrême, avec sa chronologie pour éviter toute erreur. Je consigne aussi les plannings des personnages, leur caractère, leur date de naissance, des dizaines d’idées classées, bref, TOUT ! J’ai même créé un dossier appelé « bible », comme le font les professionnels qui écrivent des séries, et un autre contenant de la documentation. Ainsi, on est sûr d’éviter tout contresens ou erreur de continuité (ex. : anachronisme). Pensez-vous que j’aie besoin d’une psychanalyse ou que tout ça soit judicieux ? Merci 😉
Bonjour Jean-Marc
Non pas besoin de psychanalyse ! A mon sens, préparer son travail facilite l’écriture. Quand tout est réfléchi, il ne reste plus qu’à écrire, si je puis dire. Et c’est un grand confort. Beaucoup se lancent alors que leur projet n’est pas prêt et c’est l’échec assuré. Alors certes, ne pas faire de plan fonctionne peut-être plutôt pas mal sur 20, 30, 40 pages mais après, tout s’effondre. Une vraie bombe à retardement que l’on prend en pleine face. Du coup, on s’éloigne du projet. On finit par rebuter de s’y mettre et on l’abandonne car une meilleure nouvelle idée a surgi. Le problème est assez récurrent. Car si on se lance de la même façon, on connaitra la même fin… un nouveau projet abandonné. Chacun doit trouver sa méthode idéale. Si l’auteur réussit à écrire et aller au bout de son projet d’écriture sans plan… qu’il continue ! Mais s’il a connu plusieurs échacs, mieux vaut revoir sa façon de fonctionner.
Bien à vous
Bon courage
Écrire avec un plan n’est pas mauvais. Personnellement j’écris sans plan:la première fois que j’ai tenté de planifier, j’ai violé ce plan de toute la ligne. Alors, je m’arrange à écrire en bloc de chapitres libre mais canalisés. Les scènes s’y infiltrent à chaque bloc au fil de l’écriture. Et, ensuite arrive l’étape où il me faut créer des ponts entre ces blocs. Le plus souvent, le titre est un plan pour moi. Il me permet de ne pas sortir de l’ossature de mon histoire.
A bientôt …
Moi, je fais mon plan en me basant sur ce qui m’est arrivé à travers le temps en terme de chronologie,sur ce que je vais transmette étant que message et sur tout dans le future emple : l’objet à renconter ,les personnes dont je vau leur raconter et les visions dont je donnés sur ce sujet
Bonjour… Je trouve que ces conseils sont intéressants..
Il existe toujours des grandes lignes. Comme dans une dissertation, la peinture, le dessin. Il faut connaitre ses proportions alors on commence par dessiner un rond pour la tête et à mesurer quand on débute. La peinture il y a de grandes règles le bleu est la complémentaire du jaune. En coiffure on apprend les grandes lignes, ensuite on brode.
Chaque histoire, besoin et personne sont différents. Il s’agit principalement de trouver un équilibre et une cohérence. D’intégrer des bases puis de jongler, jouer avec. Le plan est un support, un outil. On peut trouver l’utilisation de cet outil qui nous correspond le mieux à nous et à notre histoire, jongler, jouer, s’amuser, se faire plaisir, reste, je pense, l’essentiel. Et principalement savoir que la grosse règle, c’est qu’il n’y a pas de règle. Sinon n’importe qui serait bon écrivain, coiffeur, dessinateur, peintre, mathématicien ou aurait 20 à ses dissertations. Prenez les couleurs, une personne qui n’est pas sûr d’elle en utilisera 3 seulement. Alors que quand on a l’oeil exercé, si on sait bien marier les couleurs et les placer, les mélanger, alors ont peut en utiliser bien plus que trois et déroger a cette règle. Ca marche de la même manière en musique, la BD ou la cuisine.
Pour ma part je dessine et colore mes personnages, lieux pour ne pas m’y perdre. Je note tout ce qui me semble important comme des éléments clefs, où je veux en venir, qui et comment est l’antagoniste et pourquoi. Quel événement important va se passer. Quand au rythme, aux rebondissements, je crois que j’ai intégré ce plan en primaire lors de mes rédactions, donc ça me semble naturel. En dehors de ça je n’ai pas à proprement parler de plan comme je le ferais pour une dissertation. Mais je connais le passé, le présent et le futur de mon histoire dans les grandes lignes. La fin peut en effet varier. Je vérifie sans cesse que le texte reste cohérent. J’aime laisser de côté pour relire avec un oeil nouveau. Et avoir quelques avis de plusieurs lecteurs de toute sorte. Des sorte de piliers. Ca me donne des points de vue extérieurs de différentes sortes car on est vite égocentré sur son livre. C’est difficile, parfois frustrant, mais d’autant constructif qu’on se heurte à une opposition qui remet en question notre travail.
Mais voilà quand S.King dit qu’il n’y a pas de recette miracle, je le crois… Si sans plan votre travail est décousu et n’a pas de sens, que c’est le « fouilli » si le plan vous convient et vous aide, alors pourquoi pas?
Sinon travailler, retravailler,laisser de côté, y revenir,faire lire quelques personnes, relire.. A part bosser, aimer écrire son histoire et rester cohérent, fluide, claire, simple, que tout s’imbrique bien et crée une harmonie,ainsi que lire beaucoup pour s’enrichir… Il n’y a pas grand chose de plus à faire.
Il y a autant de style d’écrivains que de style de livres.. À mon humble avis. Personne ne détient le secret de la réussite et moi encore moins d’ailleurs. Mais ça reste sûrement un bon conseil parmi tant d’autres.