Suite à de nombreuses questions sur le temps de narration, je réponds avec cet article qui vous aidera probablement à y voir un peu plus clair.

 

 

 

 

 

Le temps de narration : définition

 

Le temps de narration est le temps principal d’un récit. On peut employer :

  • le passé simple,
  • le passé composé
  • Le présent.

 

Le temps de la narration est employé pour les évènements considérés comme principaux. Ceux qui constituent la trame de l’histoire et qui apparaissent dans l’ordre selon lequel ils se sont réellement produits.

Le point de référence temporelle se déplace d’évènement principal en évènement principal au fur et à mesure de la narration, c’est pourquoi, on dit que « ces évènements font avancer le récit ».

Les autres évènements et situations, qui constituent le « décor », sont indiqués chacun dans un temps qui met en évidence leur relation temporelle (simultanéité-antériorité-postériorité) avec l’évènement principal.

 

Les temps de narration

 

La majorité des récits ont comme temps de narration le passé simple (seulement à l’écrit) ou le passé composé (écrit et oral).

Certains récits ont comme temps de narration le présent.

 

 a / Si le temps de narration est un temps du passé, les temps du décor sont :

l’imparfait, le plus-que-parfait et le conditionnel (généralement présent, plus rarement passé).

 

b / Si le temos de narration est le présent, les temps du décor sont :

le présent, l’imparfait, le passé composé, le futur, et éventuellement futur antérieur.

 

D’autres formes verbales ou associations temporelles qui n’appartiennent ni aux évènements principaux ni au décor peuvent intervenir de temps à autre :

  • le subjonctif (obligatoire dans certaines subordonnées)
  • les phrases d’hypothèses (si..)
  • les dialogues, citations et incises

Remarque :

Les évènements indiqués au temps de narration sont considérés comme achevés, accomplis, même lorsque le temps est le présent, ce qui n’est pas habituel contrairement au passé simple et au passé composé considérés comme d’aspect accompli.

 

En ce qui concerne les temps du décor :

  • l’imparfait indique une action ou un état en cours au moment où se déroule l’évènement principal (Il ouvrit la porte. Il pleuvait dru, alors il décida de renoncer à sa promenade.),
  • le plus-que-parfait un évènement achevé avant que commence l’évènement principal (Il sortit. Il avait plu, le ciel était bleu mais le sol était encore mouillé.),
  • le conditionnel un évènement à venir (Il regarda par la fenêtre. Le ciel était noir, il pleuvrait certainement toute la matinée.).

 

Exemples (source : Internet)

 

1 / Temps de narration : le Passé simple

 

Songeur, le chien rentra dans sa niche. Après avoir croisé précautionneusement ses pattes avant, il posa délicatement son museau dessus et se trouva bientôt plongé dans un abîme de réflexions. Il n’avait pas aperçu le chat de toute la matinée. Au début, ça ne l’avait pas gêné, il se sentait même exceptionnellement guilleret, mais un malaise l’avait gagné peu à peu. Il essaya de se rappeler si une absence aussi prolongée s’était déjà produite. Autour de la niche, les feuilles bruissaient, mais rien ne signalait à son oreille fine la démarche d’un félin domestique. Il faudrait voir en fin d’après-midi, quand le contenu de sa gamelle serait changé. Après ses quelques réflexions, il s’endormit.

 

2 / Temps de narration : le Passé composé

 

Songeur, le chien est rentré dans sa niche. Après avoir croisé précautionneusement ses pattes avant, il a posé délicatement son museau dessus et s’est bientôt trouvé plongé dans un abîme de réflexions. Il n’avait pas aperçu le chat de toute la matinée. Au début, ça ne l’avait pas gêné, il se sentait même exceptionnellement guilleret, mais un malaise l’avait gagné peu à peu. Il a essayé de se rappeler si une absence aussi prolongée s’était déjà produite. Autour de la niche, les feuilles bruissaient, mais rien ne signalait à son oreille fine la démarche d’un félin domestique. Il faudrait voir en fin d’après-midi, quand le contenu de sa gamelle serait changé. Arrivé à ce point de ses réflexions, il s’est endormi.

 

3 / Temps de narration : le Présent

 

Songeur, le chien rentre dans sa niche. Après avoir croisé précautionneusement ses pattes avant, il pose délicatement son museau dessus et se trouve bientôt plongé dans un abîme de réflexions. Il n’a pas aperçu le chat de toute la matinée. Au début, ça ne l’a pas, il se sentait même exceptionnellement guilleret, mais un malaise l’a gagné peu à peu. Il essaie de se rappeler si une absence aussi prolongée s’est déjà produite. Autour de la niche, les feuilles bruissent mais rien ne signale à son oreille fine la démarche d’un félin domestique. Il faudra voir en fin d’après-midi, quand le contenu de sa gamelle sera changé. Arrivé à ce point de ses réflexions, il s’endort.

 

Voilà j’espère que ce sera plus clair pour celles et ceux qui se posait des questions.

 

À vos succès d’écriture…

 

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