Écrire, vous y pensez depuis toujours. Vos avez des tas d’idées et vous vous sentez prêts, mais en même temps, vous éprouvez un frein. Vous avez beau le refuser, mais ce frein, c’est la peur !
La peur nous affecte tous plus que nous ne voulons bien l’admettre, et elle est particulièrement insidieuse chez les écrivains.
Je n’aime pas perdre de temps parce qu’il m’est trop précieux. Mais en regardant en arrière, je constate que j’ai perdu beaucoup de temps dans ma vie d’écrivain parce que j’ai laissé des peurs m’envahir.
La solution est simple : ne pas se laisser gagner ! Rappelez-vous, le vrai courage n’est pas de ne pas connaître la peur, mais d’accomplir ce qui doit être fait, malgré la peur !
Voici les principales craintes qui retiennent les écrivains, quelques conseils pour y remédier et se mettre quand même au travail.
La peur de l’échec
D’innombrables études psychologiques ont montré que la peur de l’échec est le principal obstacle à la réussite personnelle. Nous craignons l’échec et donc notre estime de soi est en danger chaque fois que nous essayons de faire quelque chose que nous voulons vraiment atteindre.
En d’autres termes, nous avons peur d’être humiliés, car au niveau du subconscient, nous associons l’échec à l’humiliation.
Alors, comment surmonter cette peur de l’échec ?
- Avouez que vous avez peur d’échouer.
- Sachez que chaque fois que vous échouerez, vous deviendrez probablement meilleur écrivain.
- Reconnaître que chaque échec vous fait progresser d’un pas vers le succès.
- Savourer l’expérience d’apprentissage et rejeter l’idée d’humiliation.
La peur de la réussite
Pourquoi dans le monde doit-on craindre le succès ? Après tout, c’est ce à quoi nous aspirons, non ?
La façon dont nous idéalisons le succès peut nous mener inconsciemment à l’éviter, car nous savons par expérience que le succès provoque des changements inattendus.
Nous craignons de ne pas mériter le succès, ou que le succès apporte des attentes auxquelles nous serions incapables de répondre, ou encore d’être submergés par la responsabilité qui survient avec le succès. Nous craignons les ressentiments de la famille, la jalousie des uns ou des autres.
En d’autres termes, nos imaginations vont nous convaincre de ne pas faire les choses que nous devons pour réussir, afin d’éviter un changement inattendu.
Souvenez-vous de ces choses pour lutter contre la peur de la réussite:
- le changement viendra de toute façon que vous réussissiez ou non. Dans ce cas, n’est-il pas préférable de réussir ?
- Vous possédez votre travail, pas les fruits de votre travail. Faites donc ce que vous aimez sans vous soucier des conséquences.
La peur du rejet
Notre peur du rejet est la plus évidente et manifeste de toutes les influences qui nous empêchent d’écrire. La simple peur que notre travail ne soit pas assez bon engendre la peur de son rejet souvent associé au rejet de nous-mêmes.
Comment pouvons-nous éviter cette peur du rejet ?
Facile, ne faisons rien ! C’est de toute évidence une façon simple de résoudre le problème, mais cette solution conduit à l’insatisfaction.
- Rappelez-vous, ce que vous écrivez ne plaira jamais à tout le monde.
- Quand les critiques viennent, nourrissez-vous d’elles. Analysez-les, travaillez, réécrivez et devenez meilleur écrivain !
La peur de la médiocrité
La peur de la médiocrité se manifeste par le perfectionnisme, et le perfectionnisme nous empêche de faire simplement les choses ou de se résoudre qu’elles s’amélioreront au fil du temps. Cette peur empêche vraiment de faire et d’atteindre quoi que ce soit.
Au moment où j’écris, et peu importe le temps que je passe à la rédaction de cet article, je me demande s’il sera assez intéressant pour les visiteurs du blog. Mais finalement, je me dis que tous ces petits conseils ont leur importance ; chacun y trouvera forcément un écho.
Alors, je prends une grande aspiration et passe aux conseils utiles pour lutter contre la peur de la médiocrité.
- Personne ne sera jamais parfait, donc laissez-vous aller.
- L’action sera toujours préférable à l’inaction.
- Accomplir quelque chose c’est toujours mieux que de ne rien accomplir du tout.
La peur du risque
Est-il vraiment préférable de jouer la sécurité ? Parfois, oui. Mais quand il s’agit de vos rêves d’écriture et des objectifs, se contenter de la sécurité est pire que tout. Là encore, nos cerveaux travaillent contre nous. Nous sommes conçus pour préférer la sécurité et seuls ceux qui osent s’aventurer sur des territoires inconnus découvrent des trésors.
En vérité, peu importe ce que vous cherchez à atteindre, vous devrez continuer d’aller vers de nouveaux domaines et à dessein, vous effrayer même avant de vous acclimater !
- Quel est le pire qui puisse arriver ? Souvent, ce n’est pas vraiment pas si mauvais que ça.
- La prise de risque conforte la confiance en soi. À chaque difficulté surmontée, vous évoluerez.
- Réfléchir avant d’agir ? Certes, mais sauter quand même !
En résumé
Oui, l’écriture est une chose effrayante. Comprendre que vous êtes votre pire ennemi est crucial parce que vous pouvez vaincre cet ennemi juste en décidant de passer à l’action et d’écrire coûte que coûte.
Alors … à vos claviers !
Mon Dieu que tu as raison ! Je suis justement à écrire un livre et je trouve difficile de m’y plonger, même si le projet est bien mur ! Mais j’ai souri en te lisant car je me suis vue plus d’une fois ! Merci de me faire réaliser que je ne suis pas la seule et que ça fait partie du processus !
Marie
Bonjour Marie
Non tu n’es pas la seule ! Que crois-tu, ces peurs nous les éprouvons tous. Elles sont insidieuses. Dans ce cas, il faut cesser le travail en cours et écrire sur d’autres choses de façon à reprendre confiance.
Je te souhaite bon courage pour ton livre.
Fonce droit devant et ne te pose plus de question !
A bientôt
Bonjour Marie,
Belle analyse que vous faites-là.
Mais la peur ne vient-elle pas de nos différents mode de vie, de nos frustations au quotidien, de notre manque de confiance en nous.
Nous apprenons à nous dépasser quand nous bloguons, c’est là la condition de notre expansion.
Ne dit-on pas qu’un bon comédien à le trac avant de monter sur scène.
Alors ayons le trac et lançons-nous nous finirons par gagner.
Cordialement.
Richard
Bonjour Richard
Bienvenue ! Et merci pour vos compliments.
Pour ma part, je n’ai pas cherché à bloguer pour me dépasser. J’ai appris et expérimenté des choses en écriture et je voulais les partager. Durant toutes ces années, je me suis parfois égarée, parfois découragée. Mais j’ai aussi surmonté des difficultés et connu de grandes victoires.
Je souhaitais aussi échanger avec d’autres ayant la même passion. Débutants ou confirmés. Je trouve cela assez extraordinaire. Tiens voilà, ce soir, j’échange avec vous et sans ce blog, jamais nous n’aurions parlé.
Pour le trac… chaque fois que j’anime une conférence, j’ai le ventre en vrac. Et puis, une fois lancée… terminé !
C’est bon ces poussées d’adrénaline !
A bientôt
Merci Marie-Adrienne…
Plus qu’une biographe, qu’une prof passionnée qui nous enseigne les clés du succès dans nos rêves d’écriture, tu as su pénétrer dans les méandres de ces maux qui mettent nos sens en émoi chaque fois qu’il s’agit de se mettre à nu…car écrire pour qui est passionné et ne vis que pour cela, c’est tendre son talon d’Achille.. et ça peut faire très mal oui…mais tu as raison toute critique est constructive, si on fait la part des choses entre ceux qui veulent nous aider et ceux qui jalousent, et ne pas écrire provoque un mal-être encore plus profond que de ne pas se lancer…
Donc quand nous craignons d’être nul…tu nous conseilles de commencer par écrire quel type d’écrits?
Merci
Au plaisir de découvrir tes écrits à venir
Bonne nuit à tous
Magali
Magali
Dans ce blog, je parle de choses que je connais. Les peurs, les doutes… j’ai dû aussi les surmonter pour continuer d’écrire et progresser.
Je ne conseille pas de commencer par un type d’écrits en particulier… Il faut juste s’interroger sur son rapport à l’écriture et ses motivations https://www.aproposdecriture.com/questionnez-vos-motivations-a-lecriture.
Après avoir répondu à ce questionnaire, tu auras une meilleure idées de tes points forts (car il y en a forcément !) et les points à travailler.
La peur, le doute, le manque de confiance en son écriture. Tout cela est normal.
Il ne vaut pas être trop dur ni exigeant avec soi même. Il faut continuer de travailler, être patient et les choses se feront naturellement. Parfois, il vaut mieux cesser de se lamenter sur ses capacités et se fixer un objectif. Participer à un concours de nouvelles, par exemple. Au lieu de se dire, je ne suis pas capable… écrire et voir ce que cela donne. A force de vouloir mettre la barre trop haut, on finit parfois à ne plus être capable de sauter !
Bon courage
Merci Pour cette explication de texte.
J’ai adoré ta façon de nous prendre par la main, rassurante, calme avec brin de je ne sais quoi qui nous fait sourire à la fin.
Pour ma part j’ai préfère le dernier thème, celui de la peur du risque car pour moi il termine le tout en beauté.J’en ai pris plein les mirettes et ça m’a fait du bien.
Merci beaucoup pour tous ces cadeaux que tu nous fait.
Je te souhaite mille vies.
Manuel
Merci Manuel.
1000 vies ? C’est gentil mais crois-moi une me suffit car je la vis comme j’ai toujours rêvé !
Au plaisir de te retrouver sur ce blog
Depuis enfant, mon rêve est de devenir écrivain. Même si j’ai réussi quelques textes, mon grand problème est un manque de confiance en moi maladif. Je connais toutes ces différentes peurs qui angoissent et qui m’entourent comme une haute barrière infranchissable.
Ce qui me bloque aussi davantage, c’est le fait que beaucoup d’idées, qui batifolent dans la tête, se révèlent parfois (ou souvent) déjà réalisées lorsque l’on visionne un film ou lis un livre +- récent. Souvent donc, je me dis : « zut ! j’avais ces idées-là il y a quelques années, et les voilà à l’écran ou sur papier… »
On a parfois l’impression qu’on nous a « volé » nos pensées sur le sujet. Alors, je me dis : » à quoi bon de continuer sur ce thème « … Ce qui m’arrive trop fréquemment, dès l’instant où je tente de reprendre la plume, c’est de ressentir littéralement un effondrement, une perte d’énergie physique et mentale…
Et cela dure depuis des années… J’en ai pratiquement honte !
Bonjour Michel
Les peurs qui bloquent pour avancer ne manquent pas. Elles peuvent être très différentes d’une personne à l’autre. Il m’est arrivé de vivre ce que vous racontez. Je l’ai évoqué dans un commentaire de ce blog. Je vous la refais en bref. Un jour donc je mets le point final à une nouvelle. J’y avais travaillé des semaines et le résultat était enfin celui que je cherchais à obtenir. Le soir même, je m’installe devant la télé. Plongé dans l’écriture, je ne l’avais regardée depuis pas mal de temps. Ce soir, contente de moi, je m’installe confortablement dans le canapé prête à savourer un téléfilm que je venais de trouver en zappant. Mais j’ai pâli dès les premières images car ce que je voyais, c’était ma nouvelle presque à l’identique mais en image. Ce que je vous raconte est vrai. Quelle déception, je vous assure !
Ce que je vous raconte là n’est arrivé qu’une seule fois… Heureusement !
Que d’autres aient les mêmes idées que vous… ben oui ! Qui les aient eu avant vous… ben oui ! Mais vous êtes le seul à pouvoir la faire la différence entre eux et vous. Avec votre style, votre voix d’écrivain et la façon dont vous aborderez le sujet… Ne vous préoccupez pas de cela.
Reprenez la plume et écrivez… voilà le propre d’un écrivain ! Faites taire cette petite voix qui vous empêche de le faire. Souvent c’est la peur de ne pas y arriver (du moins pas comme on le voudrait) qui paralyse ou consume plus que de raison énergie physique et mentale.
Des excuses, des raisons de ne pas écrire… on s’en trouve tous car il n’est ni naturel ni facile d’écrire.
C’est aussi pour cela que j’ai lancé Aproposdecriture. Parfois il est bon de trouver un endroit où se ressourcer.
À bientôt
Bonjour et merci. Je suis tombée sur ce blog tout à fait pas hasard et j’en suis bien heureuse car comme plusieurs personnes je m’y suis retrouvé.Je suis une vraie peureuse et je m’attèle à dénigrer tout ce que je fais bien que d’après mon entourage ce que j’écris est très bon. J’ai un manque de confiance en moi qui me rend très critique envers ce que j’écris. Malgré tout je continue en me disant que cela passera avec le temps. MERCI ET AU PLAISIR. SOUMYA
Bonjour et Bienvenue
Ce fameux manque de confiance en soi à l’origine de tant de blocages !
Bien à vous
Bonjour Marie-Adrienne,
Cela fait longtemps que je ne suis plus passé par votre blog, c’est pourquoi je viens vous saluer au passage et vous faire part de ce que j’ai vécu.
Pour ma part, je suis passé un peu par toutes ces émotions. Lorsque j’ai commencé à écrire, j’ai eu peur de montrer mes écrits, peur de la médiocrité et du rejet. Je me souviens lorsque j’ai fait lire ma première nouvelle à une collègues mon cœur battait à 1000/h 🙂 Ensuite j’ai eu de bon retour et cela m’a encouragé à continuer à écrire.
J’ai terminé mon Tome 1 qui s’est vendu à 58 exemplaires via le site Bibliocratie. Ma première nouvelle a été choisi pour sortir en juin via un éditeur dans un recueil collectif de contes illustrés. Cette étape me fait peur également car c’est la première fois que je vais participer à une séance de dédicace organisée par la maison d’édition. Mais même si j’ai peur je n’hésite pas à me lancer et à le faire car c’est ce que j’aime. J’aime écrire et partager mes écrits. Des critiques et du rejet, j’en ai eu avec mon Tome 1 mais j’ai pris du recul car effectivement on ne peut pas être aimé de tout le monde.
Bref, je suis un peu long mais tout ça pour dire qu’il faut oser malgré nos peurs et avancez. Sans cela, nos écrits vont rester lettre morte et n’atteindre personne. Ce serait dommage non ?
Bonne journée
Ludo
Bonjour Ludo
Merci pour ce retour d’expérience.
Comme vous le dites ce serait dommage ! Certains feraient n’importe quoi pour éviter la peur. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’ils risquent de ne jamais obtenir ce qu’ils veulent dans leur vie. Et vous, vous risquez juste de progresser et de continuer d’écrire. D’ouvrir vos horizons et de vous enrichir de vos découvertes.
Je vous souhaite le meilleur.
Bien à vous